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Coopération

Les Prix Fondation : des histoires qui sauront vous inspirer

Éliane Vinet
BBR
5 octobre 2020

Cette année, la rentrée scolaire a été perturbée pour tout le monde, des élèves aux parents en passant par tous les acteurs du milieu. Mais les humains ont une capacité d’adaptation incroyable et trouvent toujours le moyen de voir le bon côté des choses. Dans cet article, on vous parle de professeurs et d’intervenants inspirants qui ont démarré des projets pour encourager la persévérance chez les jeunes. Découvrez ces histoires qui vous feront sourire… ou qui vous inspireront pour lancer votre propre projet!

Protéger l’environne­ment, un sujet rassembleur

Depuis près de 10 ans, Michelle Beaudin fait rouler un petit atelier de couture dans sa classe de primaire en Montérégie. L’objectif de MiniRecy? Aider la planète. À partir de matériaux recyclés beaucoup moins irritants que du papier - pyjamas, draps et chemises en flanelle -, les enfants confectionnent des mouchoirs et des lingettes réutilisables. Tout le monde participe : certains cousent, d’autres emballent… ils ont même un CA! Avec les profits des ventes, ils se procurent le matériel nécessaire à la confection ainsi que des outils adaptés aux élèves qui ont des problèmes moteurs.

À l’école primaire du Bon-Pasteur, au Centre-du-Québec, les élèves de Julie Faucher ont constaté qu’une quantité phénoménale de sacs de plastique se retrouvaient aux poubelles. Pour remédier au problème, ils ont eu une idée brillante : fabriquer des sacs en tissu! En formant des comités selon les intérêts de chacun - tracer, couper, coudre, créer le logo, emballer -, les enfants progressent en mathématiques, en français et en informatique, en plus de travailler leurs aptitudes sociales. Julie en profite aussi pour encourager les rencontres entre générations en sollicitant la participation des parents et des grands-parents au projet.

Quand Melanie Forest, art-thérapeute dans une école primaire de LaSalle, a commencé à s’intéresser à la crise apicole, elle a voulu sensibiliser sa classe en faisant installer une ruche sur le toit de l’école. À travers une expérience pratique engageante, les jeunes prennent conscience qu’ils peuvent avoir une influence directe sur l’environnement. En plus, c’est l’occasion pour eux de se familiariser avec la biologie, la production alimentaire et l’entrepreneuriat. À moyen terme, Melanie espère récolter le miel avec la classe, puis le vendre afin d’amasser des fonds pour la cause.

Poser des gestes pour favoriser l’inclusion et la diversité

À l’école de la Tourelle d’Asbestos, les élèves de Marie-Pierre Champagne fabriquent du papier servant à la conception de cartes et de signets. L’idée? Jumeler le groupe de cinquième année à la classe de multihandicaps de Christine Jacques afin de favoriser l’intégration, la coopération et l’acceptation. En participant au projet, les élèves développent leurs habiletés manuelles, leur fibre entrepreneuriale, leur capacité à gérer un budget et surtout, leur esprit d’entraide.

Nancy Santerre est enseignante aux niveaux primaire et préscolaire à Bécancour, où elle a mis en place un projet d’échange intergénérationnel entre les élèves et les personnes âgées de la résidence située en face de l’école. Cette initiative permet aux enfants de faire connaissance avec des personnes du troisième âge à travers une panoplie d’activités comme le chant, le théâtre, le bricolage et le yoga. Pour les petits, c’est un moyen formidable d’apprendre le respect et la compassion dès leur jeune âge.

À l’approche des Fêtes, Nathalie Lévesque, présidente du Regroupement Autisme Prescott-Russell en Ontario, a une demande spéciale. Les jeunes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme adorent Noël. Même les plus vieux croient encore au père Noël. Malheureusement, il est difficile pour eux d’aller à la rencontre du père Noël dans les centres commerciaux. Elle aimerait donc leur offrir une expérience magique avec des intervenants qui sont conscients de leur profil particulier. Une journée pour eux, dans une atmosphère calme, avec des animateurs pour les mettre en confiance. Elle rêve de leur offrir un spectacle et un cadeau, en plus d’une collation festive sans allergènes.

Former les adultes de demain

Lorsqu’il était adolescent, Guillaume Rodrigue fréquentait la Maison des jeunes l’Olivier des Etchemins. Près de 20 ans plus tard, c’est lui qui en est le coordonnateur. Pour Guillaume, les expériences qu’on fait vivre aux jeunes ont un effet sur l’estime de soi. Il organise des ateliers de graffiti où un artiste professionnel vient enseigner les techniques aux jeunes, puis les accompagne dans la réalisation d’œuvres. L’objectif est double : favoriser le sentiment d’appartenance des jeunes en les impliquant dans un projet qui les touche directement et présenter l’art du graffiti sous un jour positif. Sa mission ultime? Faire des jeunes des citoyens critiques, actifs, autonomes et responsables.

Si certains projets sont artistiques, d’autres ont une visée plus concrète. Karianne Lizotte est animatrice à la Maison des jeunes de Témiscouata-sur-le-Lac. Avec ses collègues de l’équipe d’animation, ils ont créé un projet à la demande des jeunes de 15 à 17 ans qui veulent se préparer à la vie en appartement dans l’optique de poursuivre leurs études, souvent à l’extérieur de la région. Au cours d’une série d’ateliers pratiques, les adolescents développent des outils pour gagner en autonomie : cuisiner des repas simples, faire un budget, bien gérer son temps. À l’issue de la formation, on souhaite qu’ils aient les outils nécessaires pour s’adapter à la prochaine étape.

Chantal Belley travaille au Collège des Hauts Sommets, à Saint-Tite-des-Caps, un établissement unique en son genre dans la province avec ses trois résidences scolaires qui accueille une centaine de jeunes présentant des besoins très spécifiques. Ce collège offre un style pédagogique hors norme et un accompagnement ultrapersonnalisé. En créant une aire d’apaisement, l’équipe-école souhaite leur offrir un lieu pour se recentrer et refaire le plein d’énergie. Les adolescents seront impliqués dans le projet en participant au processus de création, à l’aménagement et à la décoration, le tout dans le respect du budget alloué. Ensemble, ils créeront un espace qui renforcera leur estime de soi et leur sentiment d’appartenance.

Chez Desjardins, la persévérance scolaire nous tient à coeur. C’est pourquoi les Prix Fondation Desjardins en font leur cheval de bataille. Nous offrons une aide financière allant jusqu’à 3 000 $ pour épauler les enseignants et les intervenants de la maternelle, du primaire et du secondaire dans la réalisation de leurs projets - les petits comme les grands. Parce qu’« une petite abeille peut avoir un gros impact », comme Melanie l’a dit. Pour nous faire part de vos idées afin de faire briller la jeunesse, c’est par ici.

Et pour en savoir plus sur les projets de Marie-Pierre, Melanie et Guillaume, écoutez notre nouveau balado Une classe à part.