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Nouvelles économiques

États-Unis : la croissance des prix est plus faible en février, mais est-ce le calme avant la tempête?

12 mars 2025
Francis Généreux
Économiste principal

Faits saillants

  • L’indice américain des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,2 % en février, après une hausse de 0,5 % en janvier. Excluant les aliments et l’énergie, l’IPC de base a aussi augmenté de 0,2 % en février, après une hausse de 0,4 % en janvier.
  • La variation annuelle de l’IPC total a ralenti de 3,0 % en janvier à 2,8 % en février. L’inflation de base est passée de 3,3 % à 3,1 %.

Commentaires

Les bonnes nouvelles concernant l’évolution des prix à la consommation se sont faites rares au cours des derniers mois. Les résultats de février sont donc particulièrement bienvenus, d’autant plus que l’on se doute que la politique commerciale de l’administration Trump risque de provoquer tôt ou tard une augmentation du coût de la vie pour les ménages américains.

 

Une première salve de tarifs, soit la hausse de 10 % des tarifs sur les importations de biens en provenance de la Chine, a été tirée le 4 février, mais il est encore trop tôt pour en voir l’effet sur les prix à la consommation. Les prix des biens excluant les aliments et l’énergie ont affiché une croissance mensuelle de 0,2 %. C’est un peu plus faible que celle de 0,3 % en janvier, mais tout de même plus que la moyenne de -0,1 % enregistrée en 2024. On sent donc déjà un peu plus de pression et ce sera là qu’il faudra surveiller les conséquences des tarifs qui continuent d’être mis en place, ou qui le seront, par la Maison-Blanche.

 

Du côté des services excluant l’énergie, la croissance des prix en février est la plus faible depuis juin 2024. On remarque surtout le ralentissement des prix excluant le logement, où le gain a été de seulement 0,2 %, après une forte croissance de 0,8 % en janvier. La baisse de 4,0 % des coûts du transport aérien a aidé. Du côté du logement, la situation demeure stable pour les loyers et l’équivalent-loyer des propriétaires, mais on remarque un ralentissement du côté de l’hôtellerie (+0,2 % en février, après un gain de 1,7 % en janvier).

 

Somme toute, on sent surtout que l’atténuation de la hausse des prix en février représente un certain calme avant la tempête. Tôt ou tard, l’accumulation de tarifs fera augmenter les prix des biens, mais, pour le moment, la pression est contenue. Ce sont surtout les hausses de tarifs attendues en avril qui risquent de causer des dommages, mais l’effet général sur les prix à la consommation ne pourrait se faire sentir que peu à peu au cours des mois et trimestres suivants. Cela dit, les hausses d’anticipation d’inflation de la part des ménages et des entreprises sont aussi à surveiller.


Implications

La tendance haussière des prix à la consommation qui se dessinait jusqu’en janvier semble s’être estompée en février. C’est une bonne nouvelle, mais ce n’est peut-être que partie remise si l’on considère les effets potentiels de la politique commerciale américaine. La situation présente est plutôt confortable pour la Réserve fédérale et celle-ci ne devrait pas modifier sa politique monétaire la semaine prochaine.




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