- Randall Bartlett, économiste en chef adjoint • Sonny Scarfone, économiste principal • LJ Valencia, économiste
Bilan de la santé financière des ménages canadiens : pourquoi certains économisent‑ils beaucoup plus que d’autres?
Qu’ont en commun le Québec, l’Alberta et la Saskatchewan? Ces provinces affichent actuellement les plus hauts taux d’épargne des ménages au Canada. Si les revenus élevés soutiennent l’épargne dans les provinces des Prairies, la performance du Québec est principalement attribuable à des dépenses des ménages plus faibles.
La rémunération a connu une forte croissance au Québec au cours de la dernière décennie, ce qui a contribué à réduire l’écart de revenu avec les provinces où la rémunération est plus élevée. Néanmoins, le revenu disponible moyen des ménages de la province demeure nettement inférieur au niveau national.
La baisse des dépenses des ménages dans toutes les tranches de revenus est un facteur clé expliquant le taux d’épargne élevé du Québec. En moyenne, les ménages québécois dépensent environ 15 000 $ de moins que la moyenne nationale, et les ménages à revenu moyen dépensent environ 22 500 $ de moins que leurs homologues de l’Ontario.
L’abordabilité des logements et, plus généralement, les différences dans les prix à la consommation ont joué un rôle central dans ces tendances. L’abordabilité relative en Alberta et en Saskatchewan a également favorisé le taux d’épargne élevé de ces provinces. En revanche, le manque d’abordabilité en Colombie‑Britannique et en Ontario, où les revenus sont élevés, a érodé l’épargne.
Pour la suite, les différences régionales en matière de démographie, de coût du logement et de pressions économiques devraient entraîner des schémas d’épargne de plus en plus divergents d’une province à l’autre. Cette dynamique façonnera la résilience financière des ménages et influera sur les perspectives macroéconomiques générales.
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