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Point de vue économique

Au-delà de la propriété : perspectives sur l’inflation des loyers dans les grandes villes canadiennes

14 novembre 2024
Maëlle Boulais-Préseault, économiste • Kari Norman, économiste • Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne

Au Canada, l’achat d’une propriété est de plus en plus difficile pour de nombreuses personnes. Comme les prix élevés empêchent les premiers acheteurs potentiels d’accéder au marché, ces derniers se tournent vers les logements locatifs. Par conséquent, l’inflation des loyers est devenue une mesure essentielle pour avoir une vue d’ensemble sur l’abordabilité du logement.

Le prix des loyers augmente rapidement au Canada. L’inflation moyenne de l’IPC des logements locatifs est de 8,3 % au troisième trimestre de 2024. Il s’agit du rythme le plus rapide observé depuis le début des années 1980. Il est aussi beaucoup plus élevé que la croissance des prix des logements en propriété, qui a décéléré à 5,5 % au même trimestre avec la diminution des coûts d’emprunt.

Nous prévoyons un ralentissement de l’inflation des loyers au cours des prochaines années, freinée par la hausse du taux de chômage et la croissance démographique plus faible. Dans les provinces qui ont accueilli un grand nombre de résidents non permanents (RNP) au cours des deux dernières années, comme la Colombie-Britannique et l’Ontario, l’inflation des loyers devrait augmenter moins vite qu’ailleurs. C’est en Alberta et en Saskatchewan que le prix des loyers devrait ralentir le plus rapidement, compte tenu du caractère hautement cyclique de l’économie et du marché locatif dans ces provinces. Au contraire, l’inflation des loyers devrait demeurer forte au Québec, puisque les augmentations de loyer permises y sont plus élevées qu’en Ontario en 2024.

L’incertitude quant à la mise en place des politiques d’immigration annoncées est un élément important à prendre en considération dans nos prévisions d’inflation des loyers. Si la population ralentit plus rapidement que prévu, la demande de logements locatifs s’essoufflera et la pression sur les prix s’atténuera. À l’inverse, si la croissance démographique surpasse les attentes, ce qui correspond davantage aux dernières prévisions de la Banque du Canada (BdC), la pression sur l’IPC des loyers demeurera plus soutenue.

Lire la publication Indicateurs économiques de la semaine du 18 au 22 juillet 2022

Consultez l'étude complète en format PDF.

NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.