Le décrochage scolaire dès le primaire et l'entrée au secondaire

Alors que commencent les Journées de la persévérance scolaire, nous apprenons que 29 % des jeunes décrocheurs disent ne pas avoir reçu d'aide ni d'encouragements pendant la période qui a précédé leur abandon scolaire.

C'est ce que révèle un sondage Léger mené auprès de jeunes Québécois ayant eu des problèmes dans leur parcours scolaire : décrocheurs, raccrocheurs ainsi que jeunes ayant pensé à décrocher. Commandée par le Réseau des IRC - Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. avec le soutien financier de la Fondation Desjardins, cette enquête vise à outiller les acteurs qui travaillent en persévérance scolaire et à orienter leurs actions, en démystifiant les raisons du décrochage et en déterminant les gestes qui peuvent changer les choses.

L'importance de déceler les premiers signes

« 29 % des jeunes interrogés ont commencé à penser à décrocher dès l'entrée au secondaire ou même avant, dès le primaire. »

Ce résultat nous rappelle l'importance de rester alerte afin de pouvoir dépister les difficultés le plus tôt possible.

Les résultats scolaires ne sont pas le seul facteur en cause

« Seulement 13 % des jeunes interrogés ont mentionné qu'ils avaient de mauvaises notes à l'école, alors que 47 % avaient des notes passables. »

L'échec scolaire n'est donc pas le seul indicateur à suivre pour voir si un jeune est à risque de décrocher. Le pourcentage très élevé de jeunes qui rapportent avoir eu des notes passables suggère l'existence d'une zone particulièrement critique, où ils éprouvent certaines difficultés avec leur performance scolaire, sans toutefois être en situation d'échec scolaire.

La persévérance scolaire, une responsabilité collective

« 82 % des jeunes interrogés estiment que la persévérance scolaire relève d'une responsabilité collective, et 69 % d'entre eux trouvent que la société n'en fait pas assez pour favoriser la persévérance scolaire. »

Selon eux, cette responsabilité collective touche l'ensemble des acteurs sociaux : les écoles et le gouvernement, mais aussi les services de garde, les municipalités, les employeurs, les organismes communautaires, les médias, les CPE (centres de la petite enfance) et le réseau de la santé. Ils peuvent tous être un plus dans leur réussite.

À l'opposé, les décrocheurs sont plus nombreux à considérer qu'il s'agit d'une responsabilité strictement individuelle. Ce résultat souligne l'importance de bien entourer les jeunes afin qu'ils se sentent accompagnés et qu'ils sentent qu'ils ne sont pas les seuls à pouvoir agir.

Des petits gestes qui peuvent changer les choses

Chez les jeunes qui ont pensé à décrocher mais qui ne l'ont pas fait, ce sont les encouragements qu'ils ont reçus, soit d'un membre de la famille, d'un ami ou d'un enseignant, qui arrivent au premier rang des gestes ayant motivé leur décision de rester à l'école. Dans le cas des raccrocheurs, c'est plutôt une expérience de travail qui arrive en première position, ce qui démontre l'influence positive que peut avoir le marché du travail pour aider les décrocheurs à découvrir leurs talents et à revenir sur le chemin de la diplomation.

Consulter l'ensemble des résultats du sondage.

Et vous, que faites-vous pour favoriser la persévérance scolaire autour de vous?