Choisir vos paramètres
Choisir votre langue
Diversité et inclusion

L’accueil bienveillant des travailleurs étrangers

25 mai 2022

Le Centre d’accompagnement en matière d’immigration facilite l’arrivée de ces nouveaux employés chez Desjardins

Antoine Phung rêvait d’Amérique. Le vietnamien d’origine, qui était arrivé en France à l'âge de dix-huit ans pour faire ses études à l'université a participé à l’événement Journées Québec organisé à Paris en 2019, permettant à des entreprises d’ici de recruter des travailleurs étrangers. Le diplômé en génie informatique et électronique a en effet profité de cette occasion pour rencontrer plusieurs employeurs et finalement décrocher un poste d’analyste-programmeur au sein du Groupe Technologies Desjardins. « J’ai été attiré par le secteur financier et la bonne réputation de Desjardins », explique celui qui est venu vivre au Québec avec sa conjointe.

Pénurie d’employés oblige, de plus en plus d’entreprises se tournent vers le recrutement de travailleurs étrangers pour combler leur besoin de main-d'œuvre. Desjardins ne fait pas exception à la règle, alors qu’environ 650 immigrants d’une quinzaine de nationalités ont joint les rangs de l’entreprise depuis un an, portant à plus de 2 000 le nombre de travailleurs étrangers parmi ses employés. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux obtiennent leur résidence permanente par la suite.

Desjardins, qui participe depuis plusieurs années à des missions de recrutement à l’étranger, a même décidé de pousser l’expérience encore plus loin avec la mise sur pied, en août 2021, du Centre d’accompagnement en matière d’immigration (CAMI). Sa mission : faciliter le processus d’immigration des travailleurs étrangers et de leur famille.

Tranquillité d’esprit

« La décision d’aller vivre et travailler dans un autre pays n’est pas toujours facile. C’est souvent un projet de vie qui représente un nouveau départ pour une personne ou même pour une famille. C’est important de pouvoir accompagner les nouveaux employés dès leurs premières démarches d’immigration pour faciliter leur arrivée », explique Aïcha Moussa Ismaël, directrice du CAMI.

Aïcha Moussa Ismaël, directrice du CAMI

« Ça nous a beaucoup aidé, surtout pour remplir les formulaires de permis de travail. Ça nous a donné une plus grande tranquillité d’esprit et on a pu se concentrer sur tous les autres préparatifs nécessaires pour déménager dans un autre pays, », témoigne d’ailleurs Antoine Phung.

Le CAMI, qui est chapeauté par l’équipe d’acquisition de talents de Desjardins, aide notamment les nouveaux travailleurs étrangers à remplir leurs demandes de permis de travail ou encore à les renouveler. Les nouveaux employés n’ont qu’à fournir les informations et le CAMI, qui compte sur une équipe chevronnée de 11 avocats et spécialistes en immigration, se charge du reste. Le Centre a également mis sur pied un système qui permet d’informer les gestionnaires et les employés, six mois à l’avance, que les permis de travail arriveront alors à échéance et doivent être renouvelés.

« Il y a des employés qui pouvaient perdre leur statut de travailleur étranger simplement parce qu’ils avaient oublié de renouveler leur permis. Avec le résultat qu’ils pouvaient donc perdre leur emploi et nous des employés », souligne Aïcha Moussa Ismaël.

Un accompagnement tous azimuts

L’équipe du CAMI s’occupe aussi de l’intégration des familles des nouveaux employés étrangers, en aidant non seulement les autres membres à obtenir un permis de travail ou d’étudiant, mais aussi en offrant aux conjoint(e)s une carrière chez Desjardins lorsque cela est possible.

Cet accompagnement va même jusqu’à les soutenir dans leur démarche pour trouver un logement, une école ou encore des services de garderie. « Nous travaillons avec des firmes externes spécialisées en relocalisation qui nous appuient dans nos démarches pour accueillir le mieux possible les employés étrangers et leurs familles », fait valoir Aïcha Moussa Ismaël.

La directrice du CAMI souhaite d’ailleurs enrichir encore plus le processus d’intégration de ces nouveaux arrivants en instaurant, dans un proche avenir, différentes initiatives visant à mieux faire connaître la culture québécoise. Elle envisage aussi de mettre en place un programme de parrainage qui permettrait à des employés étrangers déjà à l’emploi de Desjardins de partager leurs expériences avec de futurs collègues immigrants.

En ces temps de pénurie de main-d’œuvre, les services d’accompagnement du CAMI sont un précieux allié qui permet à Desjardins non seulement « de pouvoir recruter de nouveaux travailleurs étrangers, mais aussi de les fidéliser pour qu’ils puissent contribuer au succès de l’organisation », conclut Aïcha Moussa Ismaël.

Diana Nino Pimiento

Arrivée au Québec en 2018, en compagnie de son mari qui avait été recruté par une autre entreprise d’ici, Diana Nino Pimiento travaille chez Desjardins depuis 2019, à titre de scrum master au sein du Groupe Technologies Desjardins. À l’automne 2021, une employée de l’équipe du CAMI la contacte pour l’informer qu’elle doit renouveler son permis de travail qui expire à la fin de l’année. La jeune colombienne, qui avait déjà commencé le processus pour elle et son mari, lui transmet alors les documents déjà remplis. Or, il y avait des erreurs qui ont été vite corrigées par le CAMI.

Diana Nino Pimiento, scrum master au Groupe Technologies Desjardins

« Les règles et processus changent souvent et je n’avais pas réalisé que j’avais demandé un visa au lieu d’un permis de travail pour mon mari », précise Diana Nino Pimiento. Les conséquences auraient pu être désastreuses, car les demandes pour les permis de travail allaient ainsi être refusées et le couple aurait perdu son statut de travailleurs étrangers.

Le CAMI en a aussi profité pour faire une demande de permis ouvert pour son mari, auquel il était maintenant éligible, mais qui était jusqu’alors fermé et l’obligeait ainsi à travailler pour l’employeur qui l’avait recruté. Le CAMI, qui a aussi aidé le couple à demander un permis d’étude pour leur jeune fille, a de plus réussi à leur obtenir un remboursement pour des frais de demandes de permis qu’il n’aurait pas dû payer.

Antoine Phung

Décembre 2019. Antoine Phung arrive enfin à Montréal pour amorcer sa carrière d’analyste-programmeur chez Desjardins. En pleine tempête de neige ! « Ça surprend », se rappelle encore celui qui a par ailleurs eu l’agréable surprise d’être accueilli à l’aéroport par un membre d’une organisation qui collabore avec le Centre d’accompagnement en matière d’immigration (CAMI) de Desjardins.

« Je ne m’y attendais pas et ça été grandement apprécié », souligne-t-il en précisant que, dès les premiers jours de son arrivée, on l’avait aussi aidé à trouver un appartement, acheter de la nourriture et fait visiter la ville.

Antoine Phung, analyste-programmeur chez Desjardins

Lors de son recrutement en France, quelques mois auparavant, le CAMI l’avait également aidé à remplir les différents formulaires visant à obtenir un permis de travail, pour lui et sa conjointe. « J’étais aussi immigrant en France et c’était souvent la galère pour remplir les formulaires. Là, grâce au CAMI, ça été beaucoup plus facile », dit le vietnamien d’origine.

Deux ans plus tard, Antoine Phung a de nouveau profité de l’efficacité du CAMI. En plein renouvellement de permis de travail, le couple a dû retourner d’urgence en France pour être au chevet de la sœur de la conjointe atteinte d’un cancer. Le CAMI les a aidés à faire une demande d’urgence pour obtenir plus rapidement leurs permis de travail, sans quoi ils n’auraient pas pu revenir au Québec. « On a pu être auprès d’elle et prendre aussi soin de sa petite fille de deux ans », se réjouit Antoine Phung, en précisant que la sœur de sa conjointe va aujourd’hui beaucoup mieux.

Pour en apprendre davantage :
« Bâtir un monde où chacun a sa place »