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Économie et entrepreneuriat

Créavenir : développer son entreprise autour de ses valeurs

21 février 2024

Dans ce quatrième et dernier portrait, découvrez comment le programme Créavenir peut offrir un tremplin à votre entreprise en démarrage en mettant à votre disposition du financement accessible et un accompagnement personnalisé. Concluons avec Lila Rousselet, une entrepreneure qui apporte beauté et durabilité dans l’univers textile.

Lila a eu la piqûre du textile dès l’enfance. Afin de bien choisir la matière qui allait servir à la confection de certains de ses vêtements, elle accompagnait sa mère ou sa grand-mère au magasin de tissus. Sensible aux textures et aux couleurs, elle a vu grandir son intérêt au fil du temps, ce qui l’a amenée à collectionner des étoffes rapportées de voyages.

Sa passion pour la maille se traduit aujourd’hui par une entreprise qui, en partenariat avec Les tricots parisiens, contribue à diversifier l’offre de tissus chez nous, principalement pour les designers et l’industrie de la mode.

Une entreprise née d’une occasion saisie 

Après avoir suivi une formation plutôt conceptuelle en France, Lila s’installe au Québec pour apprendre le volet plus technique de la fabrication de tissus. Une fois diplômée du Centre des textiles contemporains de Montréal, où elle enseigne aujourd’hui la construction textile, elle travaille pour la compagnie Delyla. C’est là qu’elle fait la rencontre d’une éventuelle associée. Bien que leur projet commun ne voie pas le jour, la table est mise pour lancer Montloup en solo. Les quatre premières lettres sont un hommage à sa terre d’accueil, Montréal.

Combiner passion et conviction 

Sa jeune entreprise repose sur l’amour des fibres, mais aussi sur la volonté de contribuer à un monde plus équitable et plus durable. Elle refuse de prendre part à une industrie dans laquelle « payer moins se fait au coût de l’exploitation de personnes vulnérables ».

Si les fibres de lin et de chanvre étaient autrefois produites au Québec, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Comme les matières premières proviennent toutes de l’étranger, bâtir un réseau de fournisseurs certifiés de confiance a demandé beaucoup de temps. Lila a aussi dû trouver un juste équilibre puisqu’il est impossible, dans une optique de viabilité de l’entreprise, de tourner complètement le dos à certains produits tels que le polyester.

« J’aimerais ça respecter toutes les valeurs que j’ai par rapport à l’écologie, mais en affaires, on ne peut pas. On ne peut pas tout avoir, en fait. C’est une question d’équilibre. »

Une approche pédagogique

N’étant pas en mesure de rivaliser avec l’Asie, Lila doit faire de l’éducation, notamment par l’intermédiaire des médias sociaux, pour justifier un coût supérieur.

« J’adore faire de l’éducation et recevoir des encouragements et des bravos, mais il faut aussi que les gens consomment nos produits pour que l’on puisse survivre. »

Pour que son entreprise perdure et soit rentable, elle a aussi adopté les ventes groupées. À deux reprises annuellement, et grâce à la force du nombre, les designers peuvent commander des tissus sans égard au minimum de rouleaux requis pour lancer la production.

Un patrimoine à préserver

Après avoir été un acteur important en textile, le Canada ne l’est plus en raison de l’ouverture des marchés. Bien que le savoir traditionnel ne soit pas compromis, il en est tout autre du patrimoine industriel. Lila croit d’ailleurs que le Canada devrait, à l’instar de l’Union européenne et des États-Unis, agir pour enrayer la mode jetable et, surtout, « favoriser les entreprises locales et leur offrir un avantage compétitif ».

La posture à adopter

Si le jeu en vaut la chandelle, il n’en demeure pas moins qu’il est important de cultiver le lâcher-prise, non pas sur ce que l’on offre, mais sur notre pouvoir de changer les choses. Il faut se dire qu’on fait sa part et que certains facteurs ne dépendent pas de nous et du 150 % d’efforts qu’on y met. « À un moment donné, il faut chercher à se réaliser en dehors de la sphère entrepreneuriale, il en va de notre équilibre », explique Lila.

Se donner de la latitude

À la suggestion de PME Montréal, Lila s’est tournée vers le programme Créavenir lorsqu’elle était encore en début de parcours. Si le besoin était alors financier, elle en a retiré plus qu’une marge de crédit avantageuse. « Tu as une conseillère, du monde qui t’accompagne dès le départ, c’est chouette quand tu es en affaires toute seule », dit-elle.

PSITT!

Une séance d’information sous le thème « Financer son lancement d’entreprise » est offerte pour vous permettre de mieux connaître le programme Créavenir. Vous pourriez, à votre tour, passer à l’action et bénéficier de ses nombreux avantages.

Renseignez-vous!