- Marc Desormeaux
Économiste principal
Canada : le marché du travail stagne, mais les facteurs inflationnistes persistent
Résumé de l'étude
L’emploi total net au Canada a chuté de 30,6 k postes en juillet 2022, soit la deuxième baisse mensuelle consécutive.
Les pertes sont réparties à peu près également entre les emplois à temps partiel (-17,5 k) et à temps plein (-13,1 k).
Elles sont concentrées dans le secteur des services (-53 k), en particulier dans le commerce de gros et de détail et le secteur public. Le secteur des biens a gagné environ 23 k nouveaux postes nets.
Le taux de chômage est demeuré à 4,9 %, toujours parmi les plus bas jamais enregistrés, alors que le taux d’activité a diminué de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 64,7 %. Le taux d’activité est désormais inférieur de 0,7 point à son pic postpandémique de mars 2022.
Le nombre total d’heures travaillées a diminué de 0,5 %, sa troisième baisse en quatre mois, pour se situer à 1,5 % en dessous du sommet de mars 2022.
Les gains de la rémunération horaire des employés permanents, surveillés par la Banque du Canada (BdC) dans son évaluation des répercussions des salaires sur l’inflation, ont ralenti pour s’établir à 5,4 % par rapport à juillet 2021. Il s’agit néanmoins de l’une des croissances les plus rapides jamais observées en dehors de la poussée temporaire provoquée par la pandémie au printemps 2020.
La moitié des provinces ont enregistré des pertes d’emplois totales nettes, les plus importantes survenant en Ontario (-27,4 k), au Québec (-4,5 k) et à l’Île‑du-Prince‑Édouard (-2,3 k).
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