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Budget fédéral

Canada : budget de 2023 - De bonnes nouvelles pour la transition climatique, de moins bonnes pour les finances publiques

28 mars 2023
Jimmy Jean, vice-président, économiste en chef et stratège • Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne

  • Comme nous l’avions prévu dans notre avant-goût du budget fédéral 2023, le gouvernement du Canada s’attend à enregistrer des déficits plus importants que prévu dans l’Énoncé économique de l’automne 2022 (ÉÉA 2022). Pour l’exercice 2023-2024, le déficit de 43,0 G$ devrait être supérieur de 6,6 G$ à celui publié en novembre dernier. Par la suite, les déficits devraient augmenter de 12,5 G$ en moyenne par an. Par conséquent, le gouvernement fédéral ne s’attend plus à dégager un excédent à aucun moment au cours de la période de planification budgétaire.
  • Les déficits plus importants sont entièrement attribuables à des dépenses plus élevées. Les dépenses de programmes devraient être supérieures de 39 G$ au cours des cinq prochains exercices budgétaires par rapport aux prévisions de l’ÉÉA 2022. Une grande part de ces dépenses est dévouée à des mesures visant à soutenir la transition énergétique (21 G$ au total sur cinq ans). Outre les 22 G$ de nouvelles dépenses en matière de soins de santé annoncés en février, les autres nouvelles mesures sont plus modestes, l’accent étant mis sur l’aide au coût de la vie pour les ménages vulnérables.
  • Du côté des revenus, la baisse causée par des prévisions moins optimistes est en grande partie contrebalancée par des hausses d’impôts pour les contribuables à hauts revenus, les institutions financières et les multinationales canadiennes. Sans ces changements, les revenus auraient été beaucoup plus bas sur l’horizon de prévision, à hauteur de plus de 11,6 G$ sur six ans. Cela dit, nous considérons que les prévisions incorporées au budget 2023 représentent un point de départ raisonnable pour la planification budgétaire, bien que les risques demeurent orientés à la baisse.
  • Dans l’ensemble, le ratio dette/PIB devrait passer d’un niveau estimé de 42,4 % pour l’exercice 2022-2023 à 43,5 % en 2023-2024. Par la suite, la dette au PIB devrait diminuer. Le Canada devrait ainsi continuer de susciter l’envie des pays du G7 du point de vue de la dette nette, bien qu’il soit plutôt en milieu de peloton pour ce qui est de la dette brute.

Lire la publication Indicateurs économiques de la semaine du 18 au 22 juillet 2022

Consultez l'étude complète en format PDF.