Quel type d'agriculteur êtes-vous?

Parce que les fermes sont devenues de véritables PME avec un chiffre d'affaires de 500 000 $, un actif de plus de 1 million et un taux d'endettement parfois important, les agriculteurs sont désormais des chefs d'entreprise. Ils doivent en posséder les qualités.
Il existe 3 grands types d'agriculteurs :
- Le producteur est tourné vers les aspects purement techniques de l'exploitation de sa ferme. Il excelle dans l'intégration de nouvelles pratiques pour améliorer constamment le rendement, que ce soit la production de lait par vache, le nombre de porcelets par truie ou encore les tonnes de maïs par hectare. Le producteur recherche d'abord la performance technique.
- L'entrepreneur est un créatif qui voit loin devant. Il ouvre de nouvelles voies. Il ne vit que pour et par ses nombreux projets. Il n'hésite pas à prendre des risques et demeure centré sur la réalisation de son projet.
- Le gestionnaire maîtrise la globalité de son entreprise. Il est centré sur les résultats financiers. Il connaît très bien ses coûts de production. Il sait aussi prendre des risques modérés et calculés. Le gestionnaire est capable de sentir les tendances du marché, comme l'entrepreneur, et de demeurer constamment à l'affût des nouvelles méthodes de production, comme le producteur.
Les 8 caractéristiques de l'agriculteur idéal
L'agriculteur idéal – ou le super-agriculteur – possède un esprit d'entrepreneur et maîtrise très bien les aspects techniques de son métier. Les agriculteurs sont des chefs d'entreprise; ils doivent en posséder les qualités.
Avoir des objectifs clairs et réels
Vous voulez augmenter la production laitière par vache. Pourquoi? Pour augmenter vos revenus. Pourquoi augmenter vos revenus? Pour en finir avec les fins de mois difficiles. L'objectif ici est d'améliorer la situation financière. L'augmentation de la production est un moyen. L'objectif réel, c'est quand il n'y a plus de réponse à la question « pourquoi? ».
Viser la rentabilité
Combien vous coûte le litre de lait ou le kilo de viande vendu? Comment peut-on réduire ce coût? Votre entreprise a-t-elle besoin de maintenir ou d'augmenter son niveau de production? Est-il possible de réorganiser les activités pour réduire les coûts?
Considérer la pérennité de son entreprise comme essentielle
Quelle marge de sécurité (ce qui reste d'argent après avoir remboursé les emprunts en pourcentage des ventes) conservez-vous dans vos projets? 1 %, 3 %, 5 %? Bien évaluer les risques et conserver une bonne marge de manœuvre (au cas où le revenu net serait moindre que prévu) constituent 2 façons de préserver l'entreprise.
Avoir une vision globale mais précise de son entreprise
Vous connaissez et maîtrisez tous les aspects de votre entreprise (coûts de production, degré de satisfaction et de motivation des employés, mesures prises pour protéger l'environnement et améliorer la santé du troupeau, etc.). Sur le plan financier, vous avez une vision de croissance de votre entreprise, des objectifs clairement définis, un plan de développement et une liste des besoins en main d'œuvre, etc.
Avoir le souci de répondre aux besoins des consommateurs
Êtes-vous à l'écoute de votre marché? Comment évolue-t-il? Si votre mise en marché n'est pas collective, comment pouvez-vous joindre votre marché? Comment pouvez-vous satisfaire ou dépasser les attentes de vos clients? Pouvez-vous ou devez-vous accroître la qualité de vos produits ou en créer de nouveaux? Le consommateur vous parle, écoutez-le et répondez à ses besoins.
Avoir toujours un plan B
Le plan B est une seconde façon de gérer le risque et de planifier un projet. Essayez de prévoir ce qui peut clocher dans un projet et imaginez immédiatement des solutions. L'objectif est de réfléchir à une seconde avenue réalisable qui pourrait efficacement et rapidement prendre la relève en cas de pépin dans le déroulement du plan A.
Savoir prendre des décisions draconiennes
Quand ça va vraiment mal, le gestionnaire sort la hache. Il faut savoir reconnaître l'échec et avoir le courage de modifier un projet ou d'y mettre fin avant qu'il ne fasse couler l'entreprise. Le courage managérial mène à la réussite, aide à surmonter les obstacles et permet d'imaginer de nouvelles solutions. Un gestionnaire doit parfois faire preuve d'audace et agir rapidement quand vient le temps de prendre un autre chemin pour atteindre la réussite.
Savoir s'entourer
Être un bon gestionnaire s'apprend et le premier pas consiste à bien s'entourer dans les tous aspects de l'entreprise. Voici les principales personnes qui devraient faire partie de votre entourage :
- Expert (gestion, encadrement technique, environnement, etc.).
- Mentor.
- Association de producteurs.
- Groupe de réseautage d'entrepreneurs (tous domaines confondus).
Surtout, n'hésitez pas à sortir de votre cadre habituel.