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Économie et entrepreneuriat

Comment les entreprises agricoles peuvent-elles tirer leur épingle du jeu?

10 mai 2022

Pandémie, guerre en Ukraine, inflation, risque de récession : le contexte économique offre très peu de marge de manœuvre aux entrepreneurs. Les entreprises du secteur agricole et agroalimentaire peuvent toutefois tirer leur épingle du jeu, selon le stratège de marché chez R.J. O’Brien & Associates Canada, Simon Brière.

« On peut éviter le mur. Il faut toutefois être très alerte et comprendre les conséquences des enjeux internationaux sur les marchés », affirme M. Brière.

Le sujet est préoccupant, d’autant qu’il a fait l’objet d’une conférence organisée par Desjardins, « 2022 une année mouvementée! Quoi retenir? », à laquelle plus de 300 personnes ont participé.

Durant cette conférence, Simon Brière a soulevé que le contexte économique actuel est « favorable » à une récession. Les économistes de Desjardins entrevoient davantage un scénario de ralentissement économique.

Après deux ans de pandémie, la confiance des consommateurs est faible et les chaînes d’approvisionnement sont fragilisées, notamment par la guerre en Ukraine.

« On s’attend à ce qu’il y ait des semences en Ukraine, mais les fertilisants, les routes et l’accès au diesel sont compromis. Il faudra trouver de nouveaux marchés avec une combinaison des grains du Brésil, des États-Unis et d’autres pays d’Europe », a indiqué le stratège.

« On a très peu de marge de manœuvre en ce qui concerne les stocks. On est beaucoup plus en mode pénurie qu’en mode abondance. Donc ça se reflète par des prix élevés. On a des prix qui sont très près des records historiques pour ce qui est par exemple du maïs ou du soja », ajoute-t-il.

Prévoir et gérer le risque

Dans ce contexte, les entreprises doivent s’attendre à une augmentation de leur coût de production, voire une forte difficulté à mettre la main sur des intrants essentiels à leurs activités. Une des règles économiques de base, l’offre et la demande, pourrait toutefois sécuriser le bilan financier de certaines entreprises qui observeront une augmentation de leurs profits.

« Pour un producteur agricole de grandes cultures, oui il y a des défis causés par un coût des intrants élevé, mais on a un prix de vente estimé élevé, donc extrêmement profitable. Il y a cependant d’autres maillons de la chaîne qui trouve la situation moins drôle, comme un éleveur qui doit acheter ces produits à des prix exorbitants », analyse M. Brière.

Il est donc extrêmement important pour les entreprises de bien connaître leur marge de manœuvre en établissant un plan basé sur les dépenses et les revenus. Pour Simon Brière, « il n’y a pas de recette magique. Chaque entrepreneur est dans une situation unique ».

« Un plan basé sur les faits et non sur la spéculation va permettre de toujours demeurer en mode solution », mentionne-t-il.

Trouver l’expertise

Pour construire ce plan, les entreprises peuvent se tourner vers leurs conseillers de Desjardins Entreprises, parmi lesquels on compte près de 200 professionnels, souvent agronomes, dans le secteur agricole et agroalimentaire.

« Desjardins est présent dans le secteur agricole depuis ses débuts. Quand les temps sont plus incertains, je vous conseille d’organiser des rencontres avec vos conseillers et les membres de votre famille. Nous pourrons bâtir ensemble un plan de production et de protection de commodités, des budgets et des plans de financement adaptés à votre entreprise », conseille Sylvain Morel, agronome et vice-président, Marchés agricole et agroalimentaire, au Mouvement Desjardins.

Les professionnels de Desjardins Entreprises peuvent contribuer à la gestion stratégique de vos entreprises en collaborant avec les gens de votre cercle d’influence, notamment vos meuniers, vos fournisseurs d’intrants et vos conseillers en gestion.

« Il y a beaucoup d’agronomes et de consultants qui sont capables d’accompagner l’entreprise dans ce plan. Chez R.J. O’Brien & Associates Canada, on va entrer en jeu dans l’exécution de ces objectifs. Les moments où il n’y a pas de solution sont extrêmement rares. Si l’on a fait une gestion du risque, on se retrouve rarement dans une situation où l’on est menotté », affirme le stratège principal de la firme de courtage, qui bénéficie d’une entente de référencement avec Desjardins.

« Même si la macroéconomie fait peur, sur le plan agricole, il y a quand même des marges qui sont très intéressantes. Avec une bonne gestion du risque, on est capable de prendre des décisions aujourd’hui qui seront profitables dans l’avenir », conclut M. Brière.

Diplômé de HEC Montréal, Simon Brière Lien externe au site. S'ouvre dans une nouvelle fenêtre. est spécialisé dans la gestion du risque et des produits dérivés des matières premières agricoles ainsi que dans les taux de change. Depuis 2008, il a su développer des compétences précises dans le secteur agroalimentaire allant du producteur à l’utilisateur final. Amené à interagir avec différentes organisations, M. Brière contribue continuellement au développement et au rayonnement de l’industrie en tant que conférencier invité. Maintenant chez R.J. O’Brien & Associates Canada, il offre un service de gestion intégrée du risque qui est cohérent et discipliné au profit de ses partenaires.

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