Les 3 clés de l'autonomie financière

Les 3 clés de l'autonomie financière (59 min 59 s)

Ajoutée le 6 novembre 2023

Résumé de la vidéo

Quels éléments offrent un effet positif et significatif sur votre patrimoine?

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Les 3 clés de l'autonomie financière(59 min 59 s)

Ajoutée le 6 novembre 2023 | Particuliers

Note : Le texte placé entre crochets décrit le contenu audio et visuel de la vidéo autre que la narration ou le dialogue.

[Musique d'ambiance]

[Image à l'écran : Animation du logo de Desjardins]

[Image à l'écran : Un homme et une femme qui font leur jogging en souriant sur une rue où des voitures circulent.]

[Texte à l'écran : Engagés, à vos côtés.]

[Texte à l'écran: 2022]

[Image à l'écran: Cinq personnes ramassent des déchets dans un champ.]

[Texte à l'écran : Engagés, à vos côtés.]

[Image à l'écran : Un couple, un homme et une femme, se promènent dans un champ de blé main dans la main.]

[Image à l'écran : Une mère aide ses deux fils à faire leurs devoirs sur la table de cuisine.]

[Image à l'écran : Deux filles souriantes soulevant un drapeau multicolore en dansant.]

[Image à l'écran : Une femme marchant aux côtés d'un homme en fauteuil roulant dans un bureau. Ils portent des masques chirurgicaux.]

[Image à l'écran : Un groupe d'amis, hommes et femmes, prennent une photo style selfie en souriant.]

[Texte à l'écran : Engagés, à vos côtés.]

[Image à l'écran : Animation du logo de Desjardins]

[Image à l'écran: Photo en arrière-plan d'une femme assise à un bureau levant les bras en guise de bonheur et fierté]

Marjorie Minet (Vice-présidente exécutive, Services-conseils en Gestion de patrimoine, Desjardins Gestion de patrimoine) : Bonjour à vous! L'équipe de Desjardins Gestion de patrimoine est très heureuse de vous présenter cette conférence intitulée «les trois clés de l'autonomie financière». Quand il est question de Gestion de patrimoine, la première clé est de bien se connaître. Notre situation personnelle, familiale, professionnelle, notre profil comme notre tolérance aux risques, nos préoccupations, nos objectifs, nos attentes, les événements de vie que nous traversons, tout cela influence grandement les parcours que nous suivrons en Gestion de patrimoine et les choix que nous ferons pour la maîtrise de nos finances.

C'est un domaine dans lequel on a grand besoin de conseils personnalisés, mais il faut aussi développer soi-même ses réflexes et ses connaissances, et pouvoir s'appuyer sur des outils d'apprentissage qui soient simples et fiables. C'est dans cette optique que la conférence d'aujourd'hui vous est présentée. Maîtriser ses finances, c'est maîtriser son autonomie et sa liberté.

En cette Journée internationale des femmes, il m'importe aussi de souligner que tous les sujets qui seront traités aujourd'hui sont un levier puissant pour améliorer non seulement l'autonomie financière de nos chères membres et clientes, mais aussi de tous les membres de leur famille.

Notre panel d'expertes en planification financière et fiscale, en planification successorale et en service fiduciaire vous partagera de précieux conseils qui, j'en suis certaine, amèneront des échanges constructifs en couple, en famille, avec votre entourage, avec votre conseiller ou votre conseillère Desjardins. Sophie Sylvain, Caroline Marion, Catherine Beauchamp et Audréanne Leblanc, je vous laisse la parole. Bonne conférence à tous.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Merci beaucoup Marjorie. À mon tour de vous souhaiter la bienvenue à cette conférence qui s'intitule «les trois clés de l'autonomie financière». Je me présente, Sophie Sylvain, planificatrice financière. Aujourd'hui, j'ai le bonheur d'avoir avec moi trois expertes de Desjardins Gestion de patrimoine, c'est-à-dire Caroline Marion qui est notaire fiscaliste et planificatrice financière, Audréanne Leblanc qui est fiscaliste et planificatrice financière, et Catherine Beauchamp qui est notaire, toutes trois chez Desjardins Gestion de patrimoine.

Aujourd'hui, ce qu'on veut faire avec vous, c'est tout simplement de pouvoir jaser des trois clés qui nous mènent à l'autonomie financière. Elles sont de se connaître, de s'informer et de planifier. Mais tout d'abord, on a quelques statistiques intéressantes à vous partager concernant ces fameuses clés d'autonomie financière. C'est important de mettre en contexte certaines de ces statistiques, parce que vous allez voir ensuite, avec les éléments qu'on va vous apporter, ça fait du sens pour bien établir quels sont les éléments de réflexion dont on a besoin pour arriver à tout transposer dans notre situation personnelle.

D'abord et avant tout, au niveau de certaines statistiques, un clin d'œil à la Journée internationale des femmes, il y a un portrait qui a été établi, puis de ce portrait, on a tiré quelques statistiques intéressantes, à savoir que 42 % de la richesse au Canada va être contrôlée par les femmes en 2028, selon les dernières estimations. Il y a également seulement 31 % des femmes qui estiment avoir de bonnes connaissances financières. On va revenir là-dessus parce qu'il faut peut-être apporter une nuance sur le fait de se considérer avoir de bonnes connaissances ou pas.

Ensuite, il y a 75 % du travail non rémunéré qui est effectué par les femmes, qui consacrent en moyenne de trois à six heures comparativement aux hommes et ce, par jour. Le reste des statistiques, Marjorie le mentionnait d'entrée de jeu, on y va pour pouvoir aussi avoir des discussions avec nos proches, avec notre famille. 43 % des couples vivent en union libre au Québec et c'est en progression, parce que cette donnée provient du dernier recensement qui a été effectué. Le recensement précédent indiquait qu'il y avait 39 % de couples qui vivaient en union libre. Alors, on progresse à la hausse au niveau des unions libres au Québec. Ensuite, au niveau des documents légaux, puis on va revenir là-dessus, il y a 48 % des Québécois qui ont préparé un testament et 39 % qui ont préparé un mandat de protection. C'est peu, c'est même trop peu et on va voir pourquoi.

Finalement, il y a 12,5 années en moyenne de veuvage et dont les cinq dernières vont requérir des soins. Ça aussi, ça peut venir pencher dans la balance quand on parle d'autonomie financière et de planification, autant financière, fiscale que successorale. Je vous les ai mentionnées, on va parler des trois clés. On va se rappeler que tout d'abord, il faut bien se connaître, ensuite, il faut s'informer et finalement, planifier. Quand on parle de se connaître, ça peut sembler banal, mais c'est effectivement à la base de toute bonne planification pour s'assurer que ça va répondre vraiment à notre situation.

Par rapport à ça, Audréanne, il y a des éléments d'information qui te sont chers et que tu voulais nous partager aujourd'hui.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui, merci Sophie. Effectivement, une bonne planification financière intégrée, c'est un amalgame de plein d'éléments. Dans ces éléments, on va retrouver des éléments qui sont internes à nous et on va également retrouver des éléments qui sont externes à nous. Les éléments externes, vous allez voir, c'est plus facile. C'est souvent ce que vous allez voir quand vous allez parler, exemple, avec votre conseiller financier ou avec un conseiller à la caisse. On parle de la retraite, les projections quand on regarde le futur.

Quand on regarde les éléments externes futurs, c'est ce que nous, on va travailler ensemble avec vous, donc de faire vos projections de retraite, votre planification successorale, puis de regarder vos objectifs. Après ça, on a le présent. On regarde votre situation financière qui est le présent. C'est bien de se connaître, savoir ce qu'on a. C'est quoi notre maison, c'est quoi nos avoirs, c'est quoi nos actifs?

Puis, on a notre passé, notre passé financier qui est tout notre historique financier. Souvent, on va regarder les rapports d'impôt, mais il y a beaucoup ce qui s'est passé avant qui influence notre situation financière maintenant. Ce que je trouve extrêmement pertinent et encore plus, ce sont les éléments internes. Les éléments internes sont propres à vous et sont différents pour chaque personne. Si on regarde l'interne, on en parle souvent, on va regarder le futur. C'est souvent pour ça qu'on veut avoir une situation financière qui est stable. On veut planifier le futur. Pour ça, c'est facile, on a nos rêves, on a nos possibilités, on a nos objectifs.

Tout ça fait qu'on peut justement planifier, exemple la retraite, un voyage, l'achat d'une maison. On regarde le présent, mais le présent, c'est être authentique avec soi-même, de bien se connaître, mais d'être authentique avec nos choix et de le faire de façon le plus clair possible. Le passé. Le passé, c'est l'élément qui m'intéresse quand même beaucoup parce que je trouve ça extrêmement pertinent. C'est souvent ça qui nous empêche de faire une planification financière. Quand on parle du passé, on parle un peu de ce qu'on a vécu. Notre histoire, nos émotions, nos croyances, notre culture, nos agissements qui sont inconscients, tout ça fait que la planification financière va être teintée. Qu'est-ce qui est un peu drôle à travers tout ça?

C'est que si on regarde l'externe futur, donc la planification, les projections, la planification successorale, ce qui nous empêche, ce sont souvent les éléments qu'on va voir dans l'interne puis le passé. Souvent, quand on a de la misère à mettre en place une planification financière ou de faire un budget ou juste de faire des petites étapes, c'est souvent le passé qui nous bloque un petit peu plus. Je dis tout le temps, quand on en prend conscience, d'en prendre conscience, c'est déjà faire un pas vers l'avant. C'est important de prendre ça en considération et de regarder ce qu'on a vécu, pour justement que nos objectifs puis notre planification financière soit la mieux adaptée à notre situation.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Effectivement, c'est super important ce que tu nous apportes là, Audréanne, parce que ça vient teinter notre relation face à l'argent. Ça vient aussi teinter notre prise de décision. Puis là-dessus, Catherine, il y avait également des éléments que tu voulais nous apporter concernant les différents aspects relationnels.

Catherine Beauchamp (Conseillère principale en planification successorale, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui, effectivement, parce qu'en fait, selon ce que tu viens de dire Audréanne, quand on analyse notre histoire, notre vécu, ça nous amène à analyser aussi notre situation actuelle, parce que pour bien se connaître, il faut prendre le temps d'analyser notre situation. Puisqu'on peut prendre le temps aussi d'analyser, comme on a dit, ce sont nos croyances, nos émotions, également nos valeurs, ça va nous amener à connaître quelles sont nos intentions.

En identifiant notre situation actuelle et en connaissant nos intentions, on va pouvoir, de façon autant objective que subjective, se préparer finalement à être prêt à faire une planification, que ce soit au niveau légal, fiscal ou financier également. C'est important de prendre le temps, un temps d'arrêt, je dirais, pour faire cette analyse complète et prendre le temps de bien se connaître pour se préparer ensuite à rencontrer nos professionnels et à aller de l'avant.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Puis, quand tu nous parles de cet aspect relationnel, souvent, ce que tu mentionnes, c'est qu'il peut survenir des situations où nos décisions vont être influencées de par notre dynamique familiale qui parfois, c'est le moment de le prendre, le pas de recul, pour savoir: est-ce qu'on est en situation où il peut y avoir des conflits à l'intérieur de la famille, par exemple? Ou encore l'espèce de présomption qu'il va arriver quelque chose si je m'assois et que je le fais, mon testament finalement. C'est de là que c'est important aussi de le prendre, ce petit pas de recul, avant d'amorcer toute planification. L'autre chose, Caroline, que tu aimes aussi nous partager, c'est qu'il faut faire attention à l'espèce de pression sociale qu'on peut rencontrer.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Tout à fait Sophie, d'avoir les mêmes rêves que quelqu'un d'autre, par exemple. Ce n'est pas vrai qu'on a tous les mêmes rêves. Ce n'est pas vrai qu'on a tous les mêmes ambitions, qu'on veut tous la même chose. Idéalement, il faut vraiment prendre le temps d'observer au niveau de nos valeurs, au niveau de nos envies, au niveau de nos choix, qu'est-ce qui vraiment nous représente?

Un exemple très concret dans quelque chose que tout le monde vit, on a tendance à penser qu'il faut être propriétaire dans la vie et non pas locataire, mais est-ce que c'est vraiment une ambition qui devrait être pour tous? Est-ce qu'il y en a qui, par ailleurs, pourraient vraiment se plaire avec un autre mode de vie? Sûrement, mais il faut prendre le temps d'y penser. Il faut prendre le temps d'accepter aussi que c'est ce que nous, on veut, qui est important et non pas ce que la société pense qu'on devrait être ou vouloir ou aimer.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Excellent, très bon point. Quand on arrive à ce genre d'information, on est bombardé d'informations en continu et de toutes sources évidemment. Quand on parle des trois clés de l'autonomie financière, on vient de voir que c'est important de se connaître sous tous les angles et non pas seulement se connaître sur le point du bilan financier, mais aussi individuellement et personnellement. Mais, il y a également le fait de s'informer et de s'informer auprès de sources fiables, auprès de notre conseiller, de notre planificateur financier pour valider certaines informations qu'on a peut-être entendues ou lues.

C'est important aussi d'aller s'asseoir et de regarder si ce qu'on a comme informations, si c'est pertinent dans notre propre situation. Ça m'amène à vous parler d'un élément, quand on parle de s'informer, qui est l'espérance de vie. Ça peut sembler simple de parler d'espérance de vie, mais quand on dit qu'on est bombardé d'informations, souvent, ce qu'on va lire, ce sont des données qui s'appuient sur l'espérance de vie à la naissance. Mais, il faut faire attention, parce que quand on est en mode planification sur une longue période de temps, il faut savoir que l'espérance de vie est une donnée qui bouge avec le temps. Caroline, c'est un graphique que tu adores.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Effectivement, parce que je trouve qu'il parle tellement. En fait, il vient nous montrer que plus on avance en âge, plus on a de chance de vivre encore plus longtemps. C'est logique parce que, comme tu le disais Sophie, les statistiques qui sont publiées dans les journaux, souvent sur les sites internet, c'est l'espérance de vie à la naissance. Mais si moi, je suis déjà rendue à 65 ans, ça signifie que j'ai battu toutes les statistiques de 50 % des gens qui devaient décéder avant cet âge-là pour arriver à cet âge-là. Si je regarde en avant, j'ai probablement une espérance de vie pas mal plus élevée que la statistique qui était dans le journal. Ça va être encore plus vrai si j'atteins 75 ans, encore plus vrai si j'atteins 85 ans. Souvent, les gens sont extrêmement surpris de voir que finalement, on fait des projections, Audréanne.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui, effectivement, parce que ça nous arrive. On fait souvent des projections, puis les clients sont un peu surpris, les membres sont surpris, parce qu'on prend souvent l'âge de 95 ans. La raison pour laquelle on prend l'âge de 95 ans, j'aime beaucoup dire, on veut s'assurer que vous soyez capables de faire votre épicerie jusqu'à 95 ans. Parce que si je prends, exemple, une espérance de vie à 85 ans, les chances que le membre dépasse l'âge de 85 ans sont très élevées. Ça fait que la planification financière peut avoir beaucoup de faiblesses. Quand on fait une planification financière, c'est justement pour être sûr qu'on a une solidité, puis qu'on puisse justement dormir tranquille. Donc, on la prend, habituellement, à 95 ans, la planification financière dans ce cas.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Puis, il y avait aussi un autre élément par rapport à ça, Audréanne, que tu aimerais nous rappeler, c'est tu dis souvent, ça fait un lien avec la statistique du début. «Il faut penser également qu'au niveau de nos revenus dans le temps». C'est pour ça que nos projections, il n'y aura pas une diminution de notre coût de vie.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Effectivement, beaucoup de questions que beaucoup de membres et de clients qui me posent la question, à savoir: «Est-ce que je diminue mon coût de vie parce qu'à 95 ans, je ne ferai peut-être pas autant de voyage, de party que je faisais auparavant?» Mais souvent, c'est que les soins médicaux augmentent beaucoup. Donc, notre population veut rester à la maison le plus longtemps possible, donc les frais augmentent, l'entretien qu'habituellement quelqu'un pourrait faire à la maison, la personne va maintenant payer. Les livraisons de repas à la maison, le ménage, les infirmières.

Souvent on recommande quand même d'avoir un rythme de vie qui reste stable parce que oui, on diminue un peu nos dépenses, mais on les augmente aussi. Qu'est-ce qui est encore important? C'est que votre budget vous appartient, à vous. Donc, c'est important de le regarder, mais selon ce que vous dépensez et en gardant en tête qu'on peut avoir des frais qui vont être quand même élevés à partir d'un certain âge. Mais encore là, c'est personnalisé, on ne veut pas faire exactement comme tout le monde, donc on le personnalise à ce qu'on vit réellement.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Exact.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Puis Catherine, quand on parle aussi du fait que l'espérance de vie, ça bouge avec le temps, ça évolue, mais il y a un élément sur lequel tu tiens mordicus, c'est pour bien protéger notre patrimoine.

Catherine Beauchamp (Conseillère principale en planification successorale, Desjardins Gestion de patrimoine) : Exactement, pour bien protéger notre patrimoine, puis pour bien se protéger soi-même aussi parce que qui dit espérance de vie plus longue peut dire dans certains cas peut-être soin de santé nécessaire, Audréanne, tu l'as bien souligné, mais peut-être aussi certaines pertes cognitives, peut-être certaines maladies par exemple, des maladies dégénératives, on ne veut pas nécessairement tendre vers l'un, mais on veut quand même se protéger au cas où. C'est toujours ce que je dis, finalement on est mieux à avoir une bonne protection et si jamais ça arrivait, au moins on aura la protection adaptée.

Donc, le mandat de protection, c'est le document légal, tout indiqué pour se protéger advenant une inaptitude, puis dans le fond, pourquoi on dit «se protéger soi-même» en plus de la protection de nos biens? C'est parce que le mandat de protection se divise en deux volets. Donc, il y a le premier sujet qui est concerné au niveau de la protection, l'administration de nos biens, de notre patrimoine si jamais on était inapte et qu'on n'était plus en mesure de le faire par nous-mêmes.

Mais, on a aussi tout le volet qui concerne les soins de la personne et qui concerne finalement la protection de la personne pour savoir qui prendrait soin de nous si on était inapte, qui prendrait les décisions au niveau des soins médicaux, au niveau peut-être de notre hébergement si jamais on ne pouvait plus rester à domicile. Donc, ce sont des éléments qui sont importants. On n'a pas toujours envie de penser à ces sujets-là, c'est sûr que ce ne sont pas les sujets toujours les plus, les plus amusants, mais c'est vraiment une question de protection.

Puis, dans un cas d'inaptitude, on est toujours vivant, donc on espère qu'on puisse bien prendre soin de nous. On parle souvent de la notion de dignité, de dignité humaine et le mandat nous permet de mettre par écrit nos volontés par rapport à ça, donc très important comme document.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Effectivement parce qu'on entend beaucoup parler de testament, puis on va vous en parler, de testaments, inquiétez-vous pas. Mais, au niveau du mandat de protection, on dit depuis le début que c'est important de connaître notre situation, de s'informer. Mais, au niveau du mandat de protection, on dirait que c'est un mal aimé comme document, alors il est très important et tout aussi personnalisable ce type de document. C'est à ne pas négliger non plus comme information, le fait de le personnaliser parce qu'advenant une inaptitude, c'est à l'intérieur du mandat qu'il va falloir avoir indiqué des volontés si on veut qu'une partie de notre patrimoine serve à prendre soin de quelqu'un d'autre que nous.

Dans le cas contraire, ça ne sera pas, ça ne sera pas possible, donc des fois, on a quelqu'un qu'on aide financièrement et qu'on voudrait continuer d'aider financièrement advenant une inaptitude sans mandat de protection clair et détaillé, ça peut venir mettre en péril la situation financière de notre proche aidé. Si on continue maintenant, toujours en termes de s'informer, mais qu'on bascule du côté de la retraite. Quand on pense aux revenus de retraite, là également, on va le répéter je pense jusqu'à la fin, il faut connaître les éléments de revenus qui vont être propres à notre situation, puis là encore, Caroline, l'illustration qui vaut mille mots et que tu adores pour bien imager à quoi ça peut ressembler des revenus de retraire.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Absolument Sophie, c'est vraiment mon image préférée parce que je vois vraiment la retraite comme quelque chose dans lequel je souhaite être confortable et je trouve qu'il n'y a rien de plus parlant qu'une maison en termes de confort et conséquemment, on voit ici dans le fond que pour avoir une retraite confortable, il va être nécessaire d'avoir une bonne fondation, puis si on est chanceux, on a des régimes publics qui vont nous assurer de ça.

Alors, le programme de sécurité de la vieillesse fédéral, qui est administré à peu près tous les citoyens, du moment qu'ils ont un certain nombre d'années de résidence au Canada après l'âge de 18 ans. On a le régime de rentes du Québec qui est accessible à tous les travailleurs qui ont cotisé, travailleurs autonomes, travailleurs salariés et finalement, le troisième étage et ce n'est pas peu dire, c'est toutes les initiatives privées de placement.

C'est souvent quelque chose de volontaire à l'exception peut-être de ceux qui peuvent bénéficier d'un fonds de pension qui est offert par l'employeur auquel cas les cotisations sont souvent obligatoires. Mais, pour le reste, c'est là qu'on va venir mettre dans l'équation les régimes enregistrés d'épargne retraite, les CELI et ainsi de suite.

Ce que moi je trouve qui parle tant avec cette image, c'est que c'est le toit de ma maison, ces initiatives. Il me semble que c'est la chose qui me protège le plus des intempéries, donc si je ne prends pas la peine de planifier, puis de mettre sur pied un pécule de ce côté, je vais me retrouver à la retraite avec une maison qui est fort solide au niveau de ses fondations, puis de ses murs, mais pas de toit. Donc, je ne serai pas à l'abri des intempéries, des changements de situations, des moments qui peuvent faire fluctuer mes objectifs au niveau de la retraite et les marchés entre autres aussi qui peuvent se promener, puis m'insécuriser.

Alors, si j'ai un petit fonds qui peut-être dans beaucoup de cas va devoir être beaucoup plus important que les deux premiers étages pour arriver à avoir le confort qu'on souhaite au niveau de la retraite, il faut planifier d'avance, il faut le commencer, il faut le mettre de côté, puis il faut que ça devienne une discipline de vie.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Exactement. Quand on parle toujours de s'informer, ici, c'est que ce n'est pas tout le monde qui a accès à un fonds de pension de son employeur. Selon les dernières données, je pense, de Retraite Québec, c'était à hauteur environ de 40 % des travailleurs au Québec qui avaient accès à un fonds de pension offert par leur employeur, donc c'est très important, si vous avez un fonds de pension, d'en connaître la nature, et si vous n'avez pas de fonds de pension, de voir quelles sont les différentes alternatives pour bien solidifier votre toit.

Audréanne, on a les régimes ici. Caroline a mentionné le régime de rentes du Québec, clin d'œil à la journée de la femme du 8 mars. On appelle ça, de notre côté, la RRQ au féminin, mais c'est applicable à toutes.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : C'est notre petit nom affectueux qu'on a donné à la RRQ. En fait la RRQ, si on se rappelle bien, mais on cotise à chaque paye, dans le fond, pour avoir accès à la RRQ, on doit avoir un revenu, un salaire. On se rappelle de la statistique qu'on a regardée tantôt, les femmes travaillent trois à six heures, des heures non rémunérées. C'est quoi ces heures non rémunérées? C'est le fait que la femme, souvent, c'est elle qui va s'occuper des enfants à la maison, qui va prendre beaucoup les charges familiales, ce qui donne que certaines femmes vont se retrouver à avoir moins travaillé. Donc, en travaillant moins, on se retrouve à avoir moins cotisé au régime des rentes du Québec. En ce sens, le Québec…

La Retraite Québec permet de retirer certaines années, on avait le droit à des allocations aux prestations pour enfants. Dès qu'on avait un enfant en bas de sept ans et qu'on recevait des allocations aux prestations, on peut retirer ces années-là si c'est un avantage. Donc, si on ne peut travailler pour s'occuper des enfants, on ne vient pas pénaliser notre maison, puis notre fondation comme Caroline le parlait.

Donc, ça nous permet un avantage et nous, on l'appelle la RRQ au féminin parce que c'est souvent les femmes qui ont droit à ces allocations aux prestations. C'est un élément important à prendre parce que souvent, quand on va recevoir notre relevé de la RRQ, mais le calcul ne sera pas automatiquement fait avec ces sept années-là, donc, vous pouvez avoir de belles surprises, c'est l'important. L'importance d'avoir un plan financier pour connaître un peu les fonctions par rapport à ça.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Excellent. Catherine, tantôt on a parlé de mandat de protection, mais là, je leur ai promis qu'on parlerait de testament. On est rendu là.

Catherine Beauchamp (Conseillère principale en planification successorale, Desjardins Gestion de patrimoine) : Le sujet préféré de tout le monde.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui, c'est ça.

Catherine Beauchamp (Conseillère principale en planification successorale, Desjardins Gestion de patrimoine) : Le fameux testament. En fait, quand on regarde à l'écran, on n'aurait pas le réflexe de prime abord de penser à la notion de testament, on parle plutôt de source de revenu de retraite, mais en fait ce qu'il faut comprendre, c'est que quand on parle de source de revenu de retraite, on parle entre autres d'épargne et d'investissement, Caroline l'a bien souligné tantôt. Puis, quand on parle d'épargne et d'investissement, finalement, on parle d'une phase d'accumulation pour ensuite, un petit peu plus tard, en venir à une phase plutôt de décaissement.

Donc, ce sont des phases différentes qu'on a tout au courant de la ligne de vie finalement et ça peut avoir un impact au niveau de la rédaction et de la révision surtout de notre testament. Parce qu'en fait, si on a fait un testament par exemple, peut-être dans la trentaine, on est en phase accumulation et on arrive au courant de la quarantaine et ça se peut que finalement, notre patrimoine, notre portefeuille soit pas mal plus garni que ce qu'on avait à l'époque quand on a fait notre testament, peut-être en début de parcours de vie. Ça m'amène à penser aux âges de remise par exemple, pour les enfants.

Ça se peut qu'on ait mis des âges de remise, peut-être autour de 21, 25 ans, disons qu'on n'avait pas peut-être une valeur si importante à léguer, peut-être que quand on arrive vers la quarantaine, fin quarantaine, la valeur de ce patrimoine est fort différente. Ça se peut qu'on veuille retarder la remise, puis repousser ça un petit peu à plus tard étant donné que là, ce serait des grandes valeurs qui seraient remises à nos enfants qui auraient peut-être à ce moment-là seulement 21 ou 25 ans. De faire une révision du testament en phase accumulation, c'est pertinent, mais en phase décaissement aussi parce qu'en phase décaissement, dépendamment du premier endroit où je vais me retrouver à décaisser d'une façon un petit peu plus massive.

Je donne un exemple, si j'ai légué mes placements non enregistrés à une personne en particulier et que finalement je finis par les vider plus que d'autres choses, peut-être que cette personne-là finalement ne recevra pas tant de sous, ça se peut qu'elle soit un petit peu moins heureuse du lègue qu'elle va recevoir. Dans le fond, c'est important de faire une révision testamentaire, également quand on est en phase de décaissement, dépendamment des endroits où on décaisse et dépendamment de la fluctuation de valeurs, surtout dans le patrimoine.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Exactement parce qu'au fil de notre ligne de vie, comme tu l'appelles, la nature de notre patrimoine, ce qu'on détient, ça change régulièrement, c'est normal. Donc, à partir du moment où on a certains événements qui surviennent, c'est déjà un premier bon indice pour faire la révision de nos documents légaux. Audréanne, je reviens à toi parce que… On peut se poser la question et c'est tout à fait légitime de dire: «C'est quand le meilleur moment pour en faire une planification?»

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Écoute Sophie, c'est maintenant. En fait, une planification financière, ça peut se faire à tous les âges. Donc, le plus tôt on commence, le mieux c'est. Mais, si on revient un peu à ce que Catherine a dit, une planification financière ne sera pas la même, tout dépendant où on est rendu dans notre vie.

Donc, on a toujours la phase d'accumulation, on va avoir une planification financière qui va être plus au niveau de: «Comment je vais épargner? Combien j'épargne?» Un jour, on va s'approcher de la retraite tranquillement et on va passer vers une planification financière qui va être axée beaucoup sur le décaissement. Décaissement, c'est quoi? C'est comment je vais me financer ma retraite. Je vais aller chercher mon argent. Est-ce que je prends mon argent dans le fonds de pension? Comment vont fonctionner mes rentes? Est-ce que je prends mon non enregistré? Est-ce que j'utilise un CELI? Comment je finance ma retraite? Est-ce que je dois avoir ma maison? C'est tout ça qu'on va regarder.

Moi, je vous dirai que et ce qu'on fait, c'est que la planification financière, on la fait dès que possible et habituellement, on suggère de faire une révision aux cinq ans. La planification financière, sauf s'il y a un événement majeur. S'il y a un événement majeur dans votre vie, c'est toujours important de la mettre à jour, mais sinon, aux cinq ans, ça vous donne quand même une belle cadence afin d'être sûr que vous êtes toujours dans vos objectifs, puis que vous allez avoir la retraite que vous désirez. C'est un peu comme les testaments, Catherine. On essaye de mettre l'œil là-dessus un peu aux cinq ans pour être sûr qu'on est dans nos objectifs, puis que ça nous représente.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Souvent aussi, qu'est-ce que tu me dis quand on jase un peu de planification. Les planifications. Il ne faut pas que ça sonne planification de garde-robe.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Mais non.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Il ne faut pas que ce soit quelque chose qu'on fait, qu'on regarde, c'est super beau, mais qu'après ça, on le met sur une tablette et qu'on ne le regarde plus. c'est 100 % certain la probabilité qu'il n'y a rien qui va se réaliser. Alors, c'est pour ça qu'on propose fortement de faire la révision de tout ça. Il y a aussi une question qui revient régulièrement, c'est : est-ce que je vais être capable de payer moins d'impôt quand je vais être rendu au moment de décaisser? Ou comment je peux faire pour optimiser la fiscalité rendue à ma phase de décaissement?

Caroline, comprendre la fiscalité, comprendre les tables d'impôt, ça va au-delà du taux marginal d'imposition. Et puis, on est allés l'illustrer avec un graphique parce que c'est important de bien saisir à la base qu'est-ce qui se passe autant quand je gagne un revenu supplémentaire, que l'impact, que ça peut avoir de faire une contribution à un régime qui est fiscalement avantageux comme, par exemple, réel.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Absolument, Sophie. Puis, en fait, on est chanceux, ce n'est pas nous qui l'avons inventé, il y a une source extraordinaire pour ces graphiques-là, c'est le Centre québécois de formation en fiscalité. Et essentiellement, ce qu'on nous présente là, c'est la différence entre les véritables paliers d'imposition comme on est censé les connaitre. Donc, les échelles progressives d'imposition, c'est la ligne qui est en vert sur le graphique et la ligne en bleu, c'est le taux d'imposition, mais tenant compte également de tout ce qui peut être crédits sociaux fiscaux et avantages qui viennent avec un certain niveau de revenu et qu'on perd après un certain niveau de revenu et ainsi de suite.

Donc, ici, le ménage qui est représenté, c'est une personne vivant seule âgée entre 65 et 69 ans. Ça veut donc dire, c'est une personne qui soit préretraité, déjà retraité ou qui contemple la retraite et surtout, quelqu'un qui, normalement, est éligible à ce moment-là à la pension de Sécurité de la vieillesse. Et conséquemment, on voit aussi que dans le graphique, dans les niveaux de revenu très bas, le taux d'imposition peut être astronomique. Pourquoi? Parce que dans le fond, à ces niveaux de revenu là, je peux aussi avoir droit aux suppléments de revenu garantis. Plus un supplément de revenu est garanti, je le perds si j'ai un autre type de revenu à raison de 50 sous pour chaque dollar autre que je gagne.

Donc, c'est déjà important ce taux de 50 % plus le vrai taux d'imposition selon la table d'imposition, ça nous amène très, très haut dans la table des taux d'imposition pour ces situations-là. On voit aussi à certain pic, à un certain moment donné, ce sont les gens qui faisaient trop de revenus de retraite, si on peut le dire comme ça ou ayant un revenu de retraite trop élevé dans une année, on se met à perdre la pension de Sécurité de la vieillesse, à la rembourser, ce qui nous amène encore une fois à un taux d'imposition qui est beaucoup plus élevé que juste les tables d'imposition et qui se fait sentir directement sur le portefeuille. Donc, ces tables-là qui nous permettent dans le fond de mesurer pas juste le taux d'imposition, mais tous les impacts de gagner un revenu de 1000 dollars supplémentaires au niveau de toutes les prestations auxquelles on peut penser.

Donc, c'est déjà important ce taux de 50 % plus le vrai taux d'imposition selon la table d'imposition, ça nous amène très, très haut dans la table des taux d'imposition pour ces situations-là. On voit aussi à certain pic, à un certain moment donné, ce sont les gens qui faisaient trop de revenus de retraite, si on peut le dire comme ça ou ayant un revenu de retraite trop élevé dans une année, on se met à perdre la pension de Sécurité de la vieillesse, à la rembourser, ce qui nous amène encore une fois à un taux d'imposition qui est beaucoup plus élevé que juste les tables d'imposition et qui se fait sentir directement sur le portefeuille. Donc, ces tables-là qui nous permettent dans le fond de mesurer pas juste le taux d'imposition, mais tous les impacts de gagner un revenu de 1000 dollars supplémentaires au niveau de toutes les prestations auxquelles on peut penser.

Ces tableaux sont très utiles dans le quotidien, dans le décaissement, dans l'analyse de, est-ce qu'effectivement, comme on le présente parfois en fiscalité, est-ce que je dois reporter l'impôt le plus possible et puis laisser le plus d'argents possibles dans mon réel parce que c'est un rapport d'impôt, puis d'utiliser mon non-enregistré tout au début de la retraite? Est-ce que je dois prioriser des véhicules où il n'y a pas d'imposition? Est-ce que je dois retarder ma rente de retraite du Régime des rentes du Québec? En fait, toutes ces questions-là sont souvent basées sur ces aspects-là.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : C'est très intéressant parce que souvent, c'est ce qu'on va faire au niveau de la planification financière. Donc, on va regarder l'ordre de décaissement. Donc, quand on parle d'ordre de décaissement, moi, j'aime bien le parler en trois étapes. La raison pourquoi on fait cet ordre de décaissement là, c'est justement pour aller chercher les taux que Caroline a été dire tantôt. Donc, on ne veut pas perdre cette belle imposition-là. C'est souvent en nivelant les impôts dans le tas, puis avoir un plan de décaissement qui est juste, qu'on va optimiser le plus d'impôts. Ça, j'aime toujours le répéter, mais le plan de décaissement, c'est une des choses, une des stratégies qui permet de payer le moins d'impôt possible. Donc, c'est très important d'avoir son plan de décaissement. Comment ça fonctionne? C'est assez simple. Il y a quand même une tâche qui vous appartient.

Donc, la tâche qui vous appartient, c'est de déterminer votre coût de vie. On peut penser que c'est banal de déterminer un coût de vie à la retraite. Mais c'est essentiel parce que ça nous permet de savoir combien d'argents vous avez besoin. Donc, si vous n'avez pas besoin de trop d'argents ou peu d'argents, nous, on a besoin d'avoir quand même un chiffre qui vous représente pour être sûr d'aller vous chercher le bon revenu imposable, pas trop, puis on ne veut pas qu'il en manque. Donc, le coût de vie est essentiel. Après ça, ce qu'on fait, nous, c'est assez simple, on va aller voir un peu à l'étape un, les sources qui sont imposables. Donc, dans les toutes les positions de base, les sources de revenus qui sont imposables de base, donc, c'est qu'on n'a pas de contrôle. Donc, on va avoir les faire qui va être obligatoirement à 72 ans en retrait, on va avoir des revenus de placement, vous allez avoir votre salaire, peut-être encore, vous allez avoir la RRQ, PSV qui vont venir automatiquement un jour.

Puis après ça, on se pose la question en étape deux. C'est là que le plan de décaissement devient extrêmement important parce que c'est là qu'on va dire dans l'étape deux: «Ok, mais pour combler tout le coût de vie, quand aller voir. Est-ce que je suis mieux de m'imposer un petit peu plus?» Ou est-ce que je suis mieux de prendre du non enregistré?» Cette réponse-là n'est pas pareil pour personne.

Et c'est pour ça que c'est important de faire un plan de décaissement parce que peut-être dans une stratégie, on va retirer derrière, des fois, peut-être à 60 ans. Puis, dans l'autre situation, on va dire: «Non, non, non, c'est 72 ans.» C'est propre à chacun selon le coût de vie, vos besoins, votre situation familiale et financière. C'est pour ça que c'est important de se connaitre et de s'informer.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Exactement. Et quand on regarde aussi un peu le genre de tableau qui est démontré à l'écran, on note jargon dans tout ce qui est les aspects financiers, bon, taux marginal d'imposition, taux effectif marginal d'imposition. Là, le taux effectif marginal d'imposition, on appelle ça le TMI. Donc, c'est normal que parfois, quand on en est dans nos premières armes sur le type d'information qu'on va chercher, surtout en matière de fiscalité, ça se peut que ce soit mélangé, c'est tout à fait normal et c'est là que c'est encore plus important de ne pas hésiter à poser des questions pour que votre conseiller puisse vous amener à la compréhension nécessaire pour que vous ayez en main la planification qui vous correspond le plus possible. Autre jargon, tu veux parler de mesures sociofiscales.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui. Tout comme les acronymes qu'on a utilisés depuis le début, je me rends compte quand tu dis ça que… Et on a tendance, on parle de notre propre langage en finance, puis on devrait faire attention. Donc, effectivement, des mesures sociofiscales, c'est quoi en fait? Ce sont des mesures qui sont affectées, ce sont des bonifications ou des sommes qu'on nous empêche d'aller chercher dépendamment et qui varie selon notre revenu du ménage. Des exemples de ça, les allocations fiscales canadiennes qu'on a entendues, les…

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Pour les enfants.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Pour les enfants. D'autres exemples de ça, le montant que je peux avoir sous forme de subvention quand je cotise dans un régime enregistré, d'épargner des tunes dans un régime enregistré, d'épargner une validité…

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Dans des crédits pour personnes âgées aussi à partir d'un certain âge. On va pouvoir prendre des dépenses. Donc là, c'est vraiment le Gouvernement un peu qui veut favoriser, qui veut aider. Donc, ce sont vraiment des crédits qui viennent aider dans le cas qu'on manque de revenu ou cas qu'on a un besoin particulier. Mais, ce sont des mesures qui viennent aider et puis, il faut justement pas s'en priver de cette aide-là. En fait, c'est souvent ça les mesures sociales.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui, exactement. Qui ont un caractère social, mais qui sont affectées par le revenu, donc sociofiscal. C'est ce qui fait…

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Donc, autant, ça peut avoir un impact si on gagne du revenu supplémentaire et que là, on se les voit réduire, ces mesures-là. Mais, autant que quand on vous dit que ça va au-delà du taux marginal d'imposition, de faire une contribution REER pour non seulement changer de palier d'imposition.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : C'est ça. Ce n'est pas juste ça qui importe, c'est aussi tout ce que je peux aller récupérer d'autre parce que des fois, je ne changerai même pas de palier d'ailleurs si on le voit là sur la ligne verte quand on parle de palier d'imposition. Le palier d'imposition que moi, je trouve qui est plus comme dans ce qu'on connait là, qui va quelque part comme en 45 000 et 85 000. C'est «flat».

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : On dirait que c'est le même.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Il n'y a pas d'impact. Ça veut donc dire que je ferai une cotisation réelle si je gagne ce type de revenu là, ça ne fait pas de différence sur mon taux d'imposition. Or, la réalité, c'est quand on regarde la petite ligne bleue, on se rend compte qu'il y en a, des fluctuations, puis il y a vraiment un avantage à faire des cotisations réelles dans cette zone-là quand même parce que je peux réussir à passer d'un pic à un creux, là, je viens vraiment de sauver quelque chose qui est intéressant.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Exactement.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Donc, au niveau fiscal, s'il y a quelque chose à retenir tout ça, c'est juste de penser qu'on a des paliers d'imposition, oui, mais il peut y avoir des effets drôlement intéressants qui sont des fois inconnus quand on ne prend pas nécessairement le temps d'aller s'informer là au-delà du taux marginal d'imposition. Alors là, on vous parle de s'informer en matière de planification financière, de planification de retraite. On va parler planification successorale toujours dans l'optique de bien s'informer parce qu'on a parlé au début de certaines statistiques que j'adore en pensant les statistiques. On a parlé qu'au Québec, on est rendu à 43 % de couples qui vivent en union libre. Donc, vous allez voir, qu'est-ce que ça peut avoir comme effet ici? Et d'autre part, quand on a mentionné que c'était trop peu le fait d'avoir…

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Quarante pour-cent.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Quarante pour-cent au niveau là des testaments et mandats de protection. Il y a des conséquences lorsque survient un décès et qu'il n'y en a pas de testament. Alors Catherine, prends le temps de bien nous démontrer quelles sont ces conséquences-là de quelqu'un qui décède et qui n'a pas de testament.

Catherine Beauchamp (Conseillère principale en planification successorale, Desjardins Gestion de patrimoine) : Effectivement, Sophie, au début, on disait 39 % des gens ont un mandat de protection et 48 % des gens ont un testament. Ce n'est même pas la moitié. Donc, quand même, ça veut dire qu'on n'a même pas la moitié des gens qui sont protégés en cas d'inaptitude ou du point de vue testamentaire. Puis, en fait, quand on va voir à l'écran, c'est intéressant parce qu'on voit, en fait, qu'est-ce qui arrive lorsqu'on parle de dévolution légale. Puis, je vais vous expliquer donc qu'est-ce qu'on entend par dévolution légale?

En fait, c'est que lorsqu'on n'a pas de testament, c'est le Code civil du Québec qui choisit pour nous, autrement dit, qui va venir choisir nos héritiers et les proportions que chaque héritier va recevoir. Donc, dans le tableau du haut, on voit qu'est-ce qui se passe, si vous êtes marié ou bien, par exemple, uni civilement. Alors, vous pouvez vous poser la question, si vous n'avez pas de testament et que vous êtes, par exemple, marié, voici ce qu'il va se passer selon votre situation familiale. On donne un exemple, si vous avez des enfants et que vous avez un conjoint marié, le conjoint marié se retrouve à hériter seulement d'un tiers de la succession, les enfants se retrouvent avec deux tiers. Donc, en parts égales, chacun des enfants.

Si, par exemple, on a un conjoint marié et qu'on a nos parents qui sont toujours vivants, mais qu'on n'a pas d'enfant, encore une fois, le conjoint marié a seulement une fraction, donc deux tiers de la succession et les parents vont se partager le dernier tiers. Même chose pour les frères et sœurs et les neveux et nièces. Ce que je veux surtout vous amener à réaliser là, avec ce tableau-là qui est vraiment fort intéressant, c'est que pour que le conjoint marié hérite de la totalité de la succession, on ne doit avoir aucun descendant, donc pas d'enfant, pas de petits-enfants, aucun descendant, aucun parent, ni frère et sœur, ni neveu et nièce. Donc, ce n'est pas si commun comme situation.

Dans la plupart des cas, on peut se retrouver avec enfants, parents, frères, sœurs, neveux et nièces. Donc, disons, on peut dire que c'est plutôt rare qu'à défaut de testament, le conjoint marié est en mesure d'hériter de la totalité de la succession. D'où l'importance donc de faire un testament même si on est mariées parce que ça, c'est une grande légende urbaine là de dire des fois, juste, c'est la plus grande au Québec, mais peut-être pas. Mais, en fait, donc, de dire que si on est mariées, on n'a pas besoin de testament, c'est souvent une croyance qu'on peut avoir.

Mais, en réalité, dans la plupart des cas, là, si on veut une bonne protection de notre conjoint marié, à ce moment-là, c'est important de faire un testament, puis c'est important à l'inverse, dans le sens où si on veut, nous, être protégées, il faut que notre conjoint aussi fasse un testament pour qu'on soit bien protégées, advenant son décès de son côté. Quand on regarde au bas, en fait, le tableau du bas, c'est si vous êtes célibataires ou si vous avez un conjoint de fait, parce qu'au niveau civil, en fait, quand on a un conjoint de fait, notre état civil demeure célibataire, là, si on n'a jamais été marié ou uni civilement dans le passé.

Donc, c'est important de savoir que le conjoint de fait au sens du Code civil du Québec, Audréanne va apporter quelques nuances tout à l'heure. Mais au niveau, en fait, du Code civil du Québec, le conjoint de fait n'est pas reconnu. Et si vous voyez donc dans la deuxième colonne, on est dans une situation donc où il n'y a pas de conjoint marié, ni uni civilement et à ce moment-là, le conjoint de fait n'hérite de rien du tout.

Des fois, la croyance qu'on peut avoir, c'est que si ça fait 5 ans, 10 ans, 20 ans ou si on est en union de fait et qu'on a des enfants ensemble, on peut penser que le conjoint de fait, dans ce cas-là, va être appelé à hériter et ce n'est pas le cas malheureusement. Peut-être qu'éventuellement, le droit de la famille sera mis à jour et qui auront d'autres règles qui seront prévues, mais pour le moment, selon l'état du droit actuel, le conjoint de fait n'a pas d'intérêt dans la succession à défaut de testament. Donc, la conclusion, ce qui est à retenir de ça, le point le plus important disons de ce tableau-là, c'est vraiment de retenir que vous ayez un conjoint marié ou un conjoint de fait, il faut faire un testament et se protéger l'un et l'autre là en tant que couple.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Puis, c'est chacun un testament. Autre croyance qu'on entend aussi, c'est que ça peut être un testament conjoint, non, c'est vraiment individuel à chacun de faire le testament, d'où l'importance de bien se protéger l'un et l'autre comme tu l'as dit Catherine. Ce tableau-là a un terme de planification successorale Caroline. Tu l'aimes beaucoup aussi parce que c'est encore plus large que ce que Catherine nous a donné comme information.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : En fait, effectivement, c'est un outil extraordinaire pour la planification successorale d'abord parce que ça parle beaucoup. On disait conjoint marié, conjoint uni civilement, conjoint en union libre ou conjoint de fait, mais même les célibataires qui n'ont pas de conjoints, cette boulot-là nous permet de savoir qui va hériter. Ça nous permet aussi de planifier encore plus loin et souvent, quand on a fait l'exercice d'être allé faire un testament chez le notaire, une des choses que les gens rapportent, c'est d'avoir entendu le notaire dire: «Ok, mais en supposant là que cette personne-là à qui vous voulez léguer, elle n'est plus là au moment de votre décès, elle est pré-décédée, qu'est-ce qui va arriver? Qu'est-ce que vous souhaitez qui arrive avec la part que vous vouliez léguer à cet enfant-là ou à cette sœur-là ou à ce neveu-là?»

Et quand on va voir aussi ces tableaux-là, ça va nous indiquer aussi ce qu'on peut faire pour éviter que ça soit ce que la loi prévoit. Ce qui veut aussi dire qu'en supposant que je lègue à mon fils, mais que je n'ai pas vraiment regardé l'après-coup, puis il décède très subitement après moi ou même dans le même évènement, mais avec quelques jours, quelques heures de différence, dès fois, on peut se poser la question, là, il a eu le temps d'hériter, mais qui va recevoir de lui ce que moi, je lui ai légué en héritage. Et ça, souvent, c'est ce qui va permettre à des gens de dire: «Ah, ok, on laisse ça.» Moi, je ne veux pas que ça se passe comme ça.

Donc, on va prévoir des modalités différentes dans le testament, on va faire entre autres des clauses de survie pour s'assurer que la personne n'hérite pas s'il y a un décès qui est trop rapproché. On va envisager de mettre en place des structures, des fiducies testamentaires, par exemple, si je me dis: «Oui, mon conjoint, mais pour la famille de mon conjoint.»

Donc, « cultivement », moi, je veux que ça revienne dans ma famille. Puis, ma famille, ça ne veut pas nécessairement dire nos enfants, là, ça se peut qu'il n'y en ait pas d'enfant dans le portrait, mais je ne veux pas que ça s'en aille dans la famille de mon conjoint, je veux que ça revienne dans la mienne. Alors, toutes ces modalités-là qu'on va venir complexifier au niveau du testament, en fait, c'est en réponse en partie à cet outil-là qui vient nous dire: «Si tu n'y as pas pensé, voici ce qui va arriver, c'est le Code qui décide à ta place.» On appelle ça des affections présumées. J'aime beaucoup ça parce que semble-t-il encore aujourd'hui quand on n'a pas beaucoup d'affections pour notre conjoint de fait selon la loi.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Selon la loi, effectivement.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Selon la loi.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Exactement. Et dès fois, qu'est-ce qui peut amener à confusion Audréanne? Les précisions par rapport à ça, c'est que du côté fiscal, un conjoint de fait, c'est reconnu, mais un conjoint de fait au sens de la loi, ça ne l'est pas, reconnu comme indiqué.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui, Sophie. Comment mélanger les gens? Ça va être de faire ça. Donc, oui, ça peut être très mélangé parce que sur notre rapport d'impôt, mais on va cocher «conjoint, on» va cocher «conjoint de fait». Dans la vie de tous les jours, c'est un conjoint de fait au niveau fiscal. Avoir un conjoint de fait, c'est reconnu. Après un an de vie commune, on devient conjoints de fait. Dès fois, c'est à notre désavantage, certains en perdent certaines subventions et autres. Donc, on est un peu pénalisé au niveau de l'impôt à certains moments. Mais au niveau légal, on n'est pas reconnu du tout.

Donc, selon le Code civil, deux personnes en couple depuis un an, donc, un conjoint de fait, mais ce sont deux inconnus. Là, ce sont complètement deux inconnus, donc il ne se passe absolument rien de ces personnes-là à peu près. Donc, mais au niveau fiscal, par exemple, on est très reconnu. Puis, justement, il faut le déclarer à ce moment-là. Ce qui est intéressant, on cite une belle nuance à apporter, c'est que oui, on a vu dans les tableaux que le conjoint de fait n'hérite jamais s'il n'y a pas de testament.

Par contre, il y a un aspect qui est différent au niveau des régimes de pension ou aussi des régimes de compte enregistré là, des écrits que vous allez voir parfois quand vous avez travaillé chez un employeur, puis que vous avez transféré vos sommes dans un compte, à ce moment-là, c'est le seul compte qui est automatiquement transféré à vos conjoints. On ne peut même pas décider par testament de ne pas l'envoyer au conjoint. Là, c'est vraiment, le conjoint qui hérite de ces montants-là.

Donc, comme automatiquement, fonds de pension, puis qui est-ce qui était auparavant un fonds de pension, mais ça vaut au conjoint. Donc, il y a certaines nuances. C'est important aussi quand vous avez un fonds de pension justement de regarder c'est quoi la définition de conjoint de fait. Ce n'est pas pareil par juridiction, donc ça ne va pas être mélangé. Mais oui, c'est une notion Sophie qui peut être un peu étonnante parce que conjoint, mari, conjoint de fait, fiscal, légal, ça devient un peu mélangé, mais c'est important de vraiment savoir que ce sont deux notions qui sont complètement différentes.

Puis, je dirai aussi Sophie là, si on peut revenir un peu là, le testament, c'est en tout je vous parlais, mais c'est difficile de le passer pour le testament. On peut faire une planification financière, mais c'est aussi ça, souvent, c'est qu'on a peur de faire un testament, on a peur d'affronter ce qui s'est passé, ce sont des croyances, c'est tout. Et des fois, d'en prendre conscience, qu'on se bloque nous-mêmes pour faire un testament, ça nous permet d'aller de l'avant.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Totalement.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Ouais.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Totalement. Caroline, un autre élément qui est très cher à ton cœur concernant le testament, mais aussi le mandat de protection, c'est d'avoir la réflexion pour bien choisir son liquidateur, puis bien choisir son mandataire.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Absolument. En fait, je pense que c'est incontournable. Puis malheureusement, ce que je remarque, moi, c'est qu'on passe beaucoup de temps et d'efforts à réfléchir à ce qu'on va mettre dans le testament à qui on va faire hériter. Quel pourcentage? Quel montant? Quel type de bien? Puis là, on passe des heures, des jours à réfléchir à ces aspects-là, mais on ne passe malheureusement que très peu de temps sur qui on va nommer comme liquidateur de notre succession.

Même chose pour le mandat, on va essayer de prévoir toutes les possibilités d'utilisation de notre argent pour notre bénéfice, pour celui de notre conjoint, pour une personne à charge dont on prend en charge une partie des dépenses, même pour nos dons, vous savez si on est philanthrope, puis qu'on veut continuer même en cas d'inaptitude à faire les dons qu'on faisait de façon régulière, il faut le prévoir dans le mandat. Alors, ça, on va prendre le temps de le réfléchir, mais on ne prendra pas assez de temps pour réfléchir à qui on devrait nommer comme mandataire ou bien dans qui devrait recevoir la confiance de gérer ces sommes-là ou de gérer mes volontés, de s'assurer qu'elles vont être respectées. Et trop souvent, cette décision qui est prise par affection. «Ah, ça va être mon conjoint parce que je l'aime. Ah, ça va être mon enfant.»

Puis, on va y aller dans l'ordre du plus vieux au plus jeune pour être certain de ne pas blesser quelqu'un. Ce n'est pas ça qu'il faut choisir. Il faut prendre le temps de faire le choix en fonction de c'est qui la meilleure personne, la personne qui va accumuler un nombre de qualités incroyables, mais une personne qui va avoir du temps, une personne qui va avoir une objectivité suffisante pour être capable de prendre des décisions qui, souvent, sont difficiles.

Les personnes qui sont les plus proches de nous sont en période de deuil quand on décède, les personnes qui sont les plus proches de nous quand on est malade, quand on a une inaptitude. Ce sont des gens qui sont parfois épuisés d'avoir tenté le plus possible de nous garder à la maison et de s'occuper de nous. Est-ce qu'ils sont vraiment en mesure de prendre la décision qui s'impose relativement à nos soins de santé? Peut-être que oui, mais peut-être pas. Donc, il faut prendre le temps de faire ça. Ce n'est pas un cadeau qu'on fait à quelqu'un quand on nomme comme mandataire ou comme liquidateur, c'est une charge et j'insiste sur le mot «c'est une charge». Donc, c'est important que cette personne-là aussi soit informée, que mes proches soient informés des gens que j'ai choisis dans mes documents. De cette façon-là, on évite les surprises, on évite les chicanes en grande partie.

Puis, si je peux me permettre, juste un dernier commentaire sur ces tableaux-là, je les aime vraiment beaucoup d'amours. Je voulais juste faire remarquer aux gens qui sont célibataires, puis qui ont une cause qui leur tient à cœur. Souvent, d'apprendre que mon héritage, au moment de mon décès, va peut-être aller vers des neveux et nièces ou des frères et sœurs avec qui j'ai peu ou pas de contact versus la cause qui me tient à cœur, versus mon meilleur ami. Et on reparlait tantôt de l'importance d'aller chercher au fond de soi de ce qu'on est assez pour être capable de dire: «Je laisse de côté les pressions sociales, puisque les gens pensent ce que je devrais faire avec mon argent, puis j'y vois plus avec ce que je veux faire avec mon argent.»

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Ouais.

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Ça, ça nous aide à prendre ces décisions-là.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Exactement. Donc, là, une fois qu'on se connait mieux, qu'on ne prend pas de recul, qu'on est allés prendre toutes les informations nécessaires autant en termes de planification financière, fiscale, successorale, évidemment, c'est le moment de plonger et de planifier. Et ça, là-dessus Audréanne, c'est une façon de nous l'expliquer que je trouve fort intéressante.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui. En fait, là, faire tout ça, de faire la planification financière, de faire la planification successorale, de s'asseoir, puis de prendre le temps, c'est en fait être capable de prendre ses propres rêves, ce qu'on rêve depuis longtemps, puis de les transformer en objectif. Puis, on sait que quelqu'un transforme des rêves en objectif, mais c'est à ce moment-là qu'on est capable de les réaliser. C'est ça qu'on veut vous apporter aujourd'hui.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : En effet, parce que des objectifs, veut, veut pas. Ça devient des objectifs quantifiables et donc réalisables.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Effectivement, c'est d'avoir votre planification financière, on vient justement mettre des chiffres sur ses objectifs et que ça nous permet de les réaliser comme je disais. Je ne veux pas que ça soit une planif de fond de garde-robe, on veut que ce soit une planif qui soit utilisée, ce sont vraiment des outils pour faire rêver, puis vous faire vivre. Ce qui vous est cher.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Le temps file.

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Il y a de nombreuses questions qui nous sont posées. Évidemment qu'avec tout l'intérêt que vous avez porté aux différents jeux de la conférence, on ne sera pas nécessairement en mesure de répondre à toutes les questions. Par contre, on va prendre le temps de répondre à quelques-unes. Et évidemment que lorsque vous voudrez vous référer aux notions qui auront été abordées pendant la conférence d'aujourd'hui, vous voyez à l'écran un onglet qui s'appelle un «onglet document». Alors, en cliquant sur «l'onglet document», vous allez avoir accès à un document de référence. Comme on a une mémoire là qui vient synthétiser les informations qu'on vous a partagées aujourd'hui, alors n'hésitez pas à aller le chercher.

Au niveau des questions aussi, advenant que vous en ayez d'autres après la conférence qui vous viennent à l'esprit, n'hésitez surtout pas à faire appel à votre conseiller, votre conseillère de la caisse, donc qui va pourvoir y répondre, votre gestionnaire de patrimoine. Donc, une des premières questions qu'on a, puis elle est revenue sous différentes formes à plusieurs reprises, Audréanne, je te la pose parce que quand on était avec l'illustration de la maison pour les différents revenus de retraite, la question c'est: À quel âge que je prends mon Régime des rentes du Québec, mon fameux RRQ? Puis, à quel âge que je peux avoir ma pension de Sécurité de vieillesse, PSV?

Audréanne Leblanc (Conseillère principale en planification financière, Desjardins Gestion de patrimoine) : C'est tellement une bonne question puisque c'est une question qui est extrêmement pertinente, puis je vais être étonnante un peu Sophie, mais c'est encore propre à chacun. Donc, il n'y a pas de bonne réponse ou de mauvaise réponse, ça dépend vraiment de votre situation à vous. Puis, c'est l'importance de faire un plein pour savoir c'est quoi l'âge idéal pour vous. Mais, je vous donne quand même des pièces pour savoir pourquoi je prendrais la RRQ à tel âge ou à d'autres. Donc, la RRQ, on se rappelle, on peut la devancer à 60 ans et on peut la reporter jusqu'à 70 ans. Donc, on a quand même entre 60 et 70, tous les âges sont possibles.

Au niveau de la prestation de Sécurité de vieillesse, donc celle qui est automatique, on a entre 65, à partir de 65 ans ou on peut la reporter à 70. Mais, à ce moment-là, tant qu'elle est reportée, mais elle est bonifiée. La même chose pour la RRQ, elle est bonifiée. Si elle est prise d'avance, on perd un peu de montant. Pour savoir, il faut savoir son espérance de vie. Donc, ça dépend de l'espérance de vie, ça dépend aussi si vous en avez besoin ou pas. Si on en a besoin, on en a besoin. Puis, ça va dépendre aussi en tout quand je parlais des revenus, de savoir que le revenu va où. Donc, c'est vraiment propre, mais propre à chacun, mais c'est une question qui est excellente.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Autre question, un classique, au niveau des testaments et mandats de protection. Catherine, cette question va être pour toi. Il y a des testaments qui peuvent être écrits à la main, il y en a d'autres qu'on peut taper à l'ordi, l'imprimer, le signer, puis il y en a aussi devant le notaire. Un testament, pour qu'il soit reconnu, est-ce que c'est automatiquement un testament qui doit être fait chez le notaire?

Catherine Beauchamp (Conseillère principale en planification successorale, Desjardins Gestion de patrimoine) : C'est une excellente question, Sophie. Effectivement, elle revient souvent. Dans le fond, il faut comprendre qu'il y a trois testaments qu'on reconnaît dans le Code civil du Québec. Il y a le testament qui est olographe, il y a le testament qui est signé devant deux témoins et il y a le fameux testament notarié. Le testament olographe, j'aime dire, c'est un peu comme un testament qu'on ferait sur une «napkin», donc ce n'est pas compliqué et c'est reconnu au sens de la loi au Québec. Le testament devant deux témoins, ça dit, c'est signé devant deux témoins. Finalement, le testament notarié. Aujourd'hui, on s'est demandé quelles sont les trois clés de l'autonomie financière, mais j'ai envie de dire: quels sont les trois avantages de faire un testament notarié? Il y en a plus que trois, mais si on en regarde trois ensemble.

Premièrement, le testament notarié, il faut comprendre qu'il est fait avec l'accompagnement d'un notaire, donc d'un conseiller juridique qui va vous amener à réfléchir et qui va vous amener aussi à être bien conseillé pour rédiger un testament qui se tient et qui est bien construit, finalement. Ça, c'est le rôle de votre notaire.

Une fois que votre notaire va vous avoir fait signer votre testament, il va être enregistré à la Chambre des notaires. L'avantage principalement de l'enregistrement, c'est d'être capable de le retrouver au moment du décès. Il n'y a pas de risque qu'il soit perdu, on n'a pas de risque qu'il soit détruit, on sait qu'on va le retrouver, qu'on va avoir la confirmation que c'est bel et bien le dernier testament valide.

Finalement, ce qu'on peut faire aussi avec le testament notarié, c'est d'éviter la procédure de vérification. Parce que lorsqu'on a un testament qui n'est pas notarié, donc olographe ou devant témoins, j'ai envie de dire, malheureusement, au moment du décès, il y aura une étape de vérification à faire, une procédure de vérification devant le notaire ou devant le tribunal qui est relativement coûteuse. On est en haut du 1000 dollars, donc quelques milliers de dollars pour la procédure.

En plus, c'est que ça retarde le moment du commencement du règlement de succession. Il faut attendre d'avoir fait cette procédure avant d'enclencher ensuite le règlement de succession, ce qui amène des délais supplémentaires. Pour ces belles raisons, souvent, ce qu'on va essayer de faire, c'est de favoriser la signature d'un testament notarié qui va clarifier nos intentions, nos volontés et qui va éviter aussi de laisser parfois certains problèmes à nos proches.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Une autre légende urbaine, comme tu as appelé ça tantôt, est le fait de dire: «Ça va coûter moins cher si je le fais à la main, que si je vais chez le notaire.» Tu viens de nous mentionner les différents coûts de procédures pour ceux qui ne sont pas notariés. Excellent point, merci pour la question. Une dernière avant de conclure, elle va être pour Caroline. C'est au niveau des conjoints mariés. Il n'y a pas une notion de patrimoine familial qui vient protéger le conjoint marié dans une situation de divorce ou de décès?

Caroline Marion (Gestionnaire fiduciaire, Desjardins Gestion de patrimoine) : Oui, Sophie. Puis en fait, quand on a regardé le tableau tantôt, on a vu que le conjoint héritait, Catherine l'a dit, d'un tiers de mes biens si j'ai des enfants. On s'est posé la question, mais il me semble que ce n'est peut-être pas ce qu'on a entendu. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles ça ne donnera peut-être pas ce résultat en bout de ligne. La première, c'est que je peux avoir fait un contrat de mariage avec une clause à l'intérieur de ce contrat de mariage qui est une clause testamentaire et donc qui équivaut à un testament pour les fins de léguer la totalité de mes biens à mon conjoint. Mais pour ça, il faut que je l'aie fait, le contrat de mariage chez le notaire, avant le mariage ou après, c'est possible de le faire aussi, mais avec peut-être un peu plus de coûts parce qu'il faudra faire d'autres étapes.

Par ailleurs, le fait d'être marié, effectivement, me donne ouverture à plusieurs droits qu'on appelle des droits du régime primaire. Ça comprend le partage du patrimoine familial, le partage d'un régime matrimonial s'il y a lieu. On entend souvent parler de séparation de biens, de société d'acquêts au Québec. Ce sont les deux principaux, mais ça pourrait être quelque chose entre les deux aussi.

Je vais avoir aussi l'obligation alimentaire, la prestation compensatoire, donc un paquet de recours que le conjoint pourra avoir contre «la succession» pour aller chercher ses droits du mariage en plus du montant dont il bénéficie en vertu de l'héritage, de la façon dont le Code civil prévoit le partage l'héritage. Souvent, dans les faits, même si c'est vrai que c'est un tiers, deux tiers, le Code civil, si je cumule tous les droits que je peux aller chercher comme conjoint survivant, marié et que j'ajoute ça à mon tiers du reste de la succession, des fois, je dois aller chercher un plus gros pécule et même pas mal plus que mon juste un tiers.

Sophie Sylvain (Conseillère principale en stratégies d'affaires, Desjardins Gestion de patrimoine) : Excellent. Je le disais, le temps a passé très rapidement. J'aimerais prendre une seconde pour vous remercier mesdames de tout votre partage d'expertise. Ça a été fort apprécié, les commentaires sont super positifs, beaucoup de questions évidemment. Caroline, Audréanne, Catherine, merci infiniment pour cette présentation.

Je vous rappelle que vous avez accès au document de référence, au document résumé des propos qui ont été faits aujourd'hui, toujours dans l'onglet «document». On vous demande aussi de prendre quelques instants pour répondre à un court sondage qui se retrouve juste à côté sur l'onglet «sondage». Puis, je vous dis, prenez bien soin de vous, prenez bien soin de vos proches et on vous dit à la prochaine.

[Musique d'ambiance]

[Image à l'écran : Animation du logo de Desjardins]

[Image à l'écran : Un homme et une femme qui font leur jogging en souriant sur une rue où des voitures circulent.]

[Texte à l'écran : Engagés, à vos côtés.]

[Texte à l'écran: 2022]

[Image à l'écran: Cinq personnes qui ramassent des déchets dans un champ.]

[Texte à l'écran : Engagés, à vos côtés.]

[Image à l'écran : Un couple, un homme et une femme, se promènent dans un champ de blé main dans la main.]

[Image à l'écran : Une mère aide ses deux fils à faire leurs devoirs sur la table de cuisine.]

[Image à l'écran : Deux filles souriantes soulevant un drapeau multicolore en dansant.]

[Image à l'écran : Une femme marchant aux côtés d'un homme en fauteuil roulant dans un bureau. Ils portent des masques chirurgicaux.]

[Image à l'écran : Un groupe d'amis, hommes et femmes, prennent une photo style “selfie” en souriant.]

[Texte à l'écran : Engagés, à vos côtés.]

[Image à l'écran : Animation du logo de Desjardins]

[FIN DE LA TRANSCRIPTION TEXTUELLE]