Penser à offrir une allocation

Trucs pratiques

Envisagez-vous la possibilité d'offrir une allocation à votre enfant? Que ce soit en échange d'une tâche ménagère, d'une action ou en guise de récompense pour un bon coup, sachez qu'il y a plusieurs points à évaluer avant de passer à l'action : l'âge, l'intérêt, l'effort, etc.

L'enfant de 5 à 6 ans est considéré comme assez responsable pour recevoir une allocation. Bien que l'âge peut être un indicateur, votre enfant est prêt à commencer à gérer un petit budget dès qu'il démontre un intérêt pour l'argent.

Si votre enfant s'intéresse aux dépenses que vous faites quotidiennement, s'il comprend les grandes lignes des concepts de l'épargne et des aubaines et s'il aime calculer le prix des articles lorsque vous faites les courses avec lui, vous avez là de bons indicateurs qu'il est prêt à recevoir une allocation.

Comme il n'y a pas de règle et qu'il s'agit plus de cas par cas, laissez-vous guider par votre sens de la déduction.

Pour accompagner votre enfant dans l'élaboration d'un budget, consultez le Modèle pour planifier ses dépenses mensuelles. Pour aider votre enfant à prendre conscience de la valeur des choses, consultez aussi l'activité portant ce nom.

Trucs pratiques

« C'est bien beau de donner une allocation, mais il faut aussi garder l'œil ouvert sur les dépenses que font nos enfants. Sans être trop sur leurs talons, je m'assure toujours que mes jeunes de 8 et 9 ans font de bons achats pour eux. »

Émilie, mère d'Alexis et de Raphaëlle

Plus qu'une simple question d'âge, il s'agit de voir quel est le degré de responsabilité de son enfant. Faites le test et donnez-lui un montant fixe, 10 $ par exemple, à dépenser à l'épicerie. Qu'achète-t-il? Que laisse-t-il de côté? Quelles raisons motivent ses choix?

Contrairement à une allocation, donner de l'argent au gré des demandes à son enfant ne lui permet pas nécessairement d'apprendre à gérer son argent au quotidien, car on lui donne l'impression de pouvoir recevoir de l'argent quand bon lui semble.

Une allocation hebdomadaire apprendra à votre enfant comment :

• gérer une entrée d'argent régulière
• planifier ses dépenses à l'avance
• se fixer des objectifs à court ou à long terme
• atteindre les objectifs fixés.

Trucs pratiques

« Ma première erreur a été de ne pas mettre de priorité. Je donnais la même allocation pour chaque tâche. J'ai bien vite compris que des tâches comme sortir les poubelles ou tondre la pelouse ne prennent pas le même temps. »

Julien, père de Simon-Charles

« J'ai fait le choix, au départ, d'offrir une allocation pour certaines tâches et non une paie régulière chaque mois. Les 2 options me tentaient, mais la première me convenait mieux. »

Claudio, père de Charles et d'Éric

Et vous, comment déterminerez-vous les tâches qui seront rémunérées et celles qui ne le seront pas?

En plus d'utiliser le matériel complémentaire, vous pouvez aussi :

1. Différencier les tâches selon le temps de réalisation.
   Passer l'aspirateur prend environ une heure? Faire et ranger la vaisselle, une demi-heure? Ranger la chambre – et pas seulement faire le lit – jusqu'à 2 heures de travail? Chaque tâche est différente et le temps nécessaire pour l'accomplir n'est pas le même. Garder cette idée en tête vous aidera à être plus équitable lors de la distribution de l'allocation.
2. Différencier les tâches selon la fréquence.
   Si vous rémunérez votre enfant pour qu'il sorte la poubelle tous les 2 jours et pour qu'il travaille à obtenir de bons résultats scolaires à chaque étape, cela devrait influencer le montant total de l'allocation.
   Une tâche répétitive sera plus rapidement réalisée et demandera moins d'efforts qu'une tâche qui prend 3 mois à accomplir. Évaluez ensemble la juste valeur des efforts que votre enfant accomplit sur une période fixe ou non.
3. Différencier les tâches selon leur nature.
   Les tâches ménagères, les résultats scolaires ou les bons comportements pourraient être rémunérés. Vous avez bien sûr le dernier mot sur les tâches à accomplir en échange d'une allocation.

Pour vous aider à juger de leur valeur, notez-les dans un tableau, en fonction de vos valeurs et de votre philosophie familiale. Peut-être que les bonnes notes à l'école auront, pour vous, beaucoup plus de valeur que le coup de main à l'entretien ménager.

Trucs pratiques

4 conseils utiles pour fixer de façon juste et équitable le montant de l'allocation :

• Truc n° 1 : Laisser l'occasion à son enfant de négocier.
  Ah oui? Bien sûr! Souvenez-vous que c'est vous qui avez toujours le dernier mot. Peut-être serez-vous agréablement surpris de le voir vous convaincre grâce au plan de négociation des tâches rémunérées.
• Truc n° 2 : Fixer le montant de l'allocation selon son budget.
  Nous parlons de budget ici et là dans cette section, mais voilà le moment de l'appliquer. Une allocation calculée en fonction de vos propres moyens financiers devrait être la chose la plus logique à faire. Prenez le temps de l'expliquer à votre enfant pour qu'il comprenne votre raisonnement.
  Cet exemple de la vraie vie aidera votre enfant à établir son propre budget avec sa nouvelle allocation. Il pourra, par exemple, allouer un montant à l'épargne, à ses dépenses et au partage.
• Truc n° 3 : Utiliser des petites coupures.
  Un truc qui a fait ses preuves : offrir l'allocation en petites coupures. D'abord pour permettre de répartir plus facilement l'allocation entre les montants dédiés à l'épargne, aux dépenses et au partage, mais aussi pour familiariser votre enfant avec les billets et les pièces de monnaie. Et puis, une allocation de 10 $ paraîtra plus importante si elle est remise en petites coupures, non?
• Truc n° 4 : Tenir compte de l'âge de son enfant.
  Un enfant de 7 ans n'aura pas les mêmes besoins financiers qu'un adolescent de 12 ans. Les tâches à accomplir n'auront pas la même importance non plus.