5 fausses croyances associées au modèle coopératif

Les initiatives coopératives avec des jeunes sont nombreuses. Il suffit de penser au réseau Coopsco, aux coopératives jeunesse de services ou aux caisses étudiantes, pour ne nommer que celles-là. Malgré la popularité des coopératives, certains parents hésitent encore à diriger leur jeune vers une expérience d'entrepreneuriat coopératif. Pourquoi?

Voici 5 fausses croyances qui gagnent à être défaites.

1. Une coopérative ne doit pas faire de profit.

Faux. Une coopérative n'est pas un organisme à but non lucratif. Ce qui veut dire que des gens ont choisi de travailler ensemble dans le but commun de faire des bénéfices ou des économies.

La grande différence coopérative repose sur la répartition des profits :

  • Une partie est partagée entre les membres sous forme de ristourne en fonction de leur utilisation des services de la coopérative.
  • Une partie assure l'amélioration du service aux membres et la pérennité de la coopérative.
  • Une partie est retournée en contribution à des projets structurants.

2. Le modèle coopératif est pour ceux qui n'ont pas d'argent pour partir leur entreprise.

Faux. Le modèle coopératif, c'est d'abord et avant tout une question de partage (de l'expertise, de l'investissement, du risque, des succès, des échecs) en vue de combler des besoins et d'atteindre des aspirations communes. La coopérative est un modèle d'action qui a fait ses preuves partout dans le monde et qui est reconnu comme un excellent tremplin pour la relève entrepreneuriale. Les jeunes y apprennent la démocratie, la prise en charge individuelle et collective, l'entraide et la prise de décision.

3. Les coopératives aident seulement les personnes démunies.

Faux. Les coopératives sont présentes dans tous les secteurs d'activité :

  • Services financiers et assurances (Desjardins, La Capitale, SSQ, Promutuel, Co-operators).
  • Éducation (coopératives en milieu scolaire, maisons familiales rurales).
  • Agriculture (Coop fédérée).
  • Consommation (microbrasseries, cafés, bistros, épiceries fines).
  • Habitation.
  • Transformation (Agropur, Citadelle).
  • Forestier.
  • Services (services à domicile, alimentation, taxis).
  • Santé (paramédical, coopératives de santé).
  • Télécommunications (radios, journaux, services de câblodistribution).
  • Funéraires.
  • Art et culture (vidéoproductions , cafés-spectacles).
  • Etc.

4. Les coopératives favorisent leurs travailleurs.

Faux. Parmi les valeurs de la coopération, il y a l'égalité, l'équité et l'honnêteté. Offrir des privilèges à certaines personnes au détriment des autres ne fait pas partie de la vision coopérative. Faire autrement risquerait de créer des injustices pour les travailleurs et les membres.

5. Les coopératives survivent grâce à l'aide gouvernementale.

Faux. Être une coopérative ne veut pas dire manquer de dynamisme en affaires et ne pas être concurrentiel. Au contraire! Les coopératives doivent, comme n'importe quelle autre entreprise, offrir des biens et des services de qualité pour réussir. Pour y arriver, elles doivent donc être dynamiques, compétitives et innovantes.

De plus, les études montrent que les entreprises coopératives traversent mieux les crises et qu'elles connaissent un plus haut taux de survie que les entreprises traditionnelles après 5 ans (62 % contre 35 %) ou 10 ans (44 % contre 20 %) d'activité.

À faire avec les jeunes

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